OM (2-5) Rennes : touché, coulé…

Tel le Titanic, l’OM sombre. Tel l’orchestre du célèbre navire, Vincent Labrune continue de nous jouer sa petite musique, de nous chanter des histoires « abracadabrantesques » jusqu’à ce mort du club s’ensuive. Pourtant, tel Léonardo Di Caprio la mèche au vent, on aimerait bien que Michel reçoive un Oscar… sur la tête afin qu’il soit éloigné de notre club jusqu’à la fin de son contrat !

BOAT Final

Le (non)-match

Cette rencontre opposait le cinquième du classement au dixième. Oui, vous avez bien lu…

Dans un championnat aussi « serré » comme disent les experts – pour ne pas employer le mot pathétique et ne pas froisser ceux qui paient -, nous pouvions nous attendre à un score étroit : un match nul, une victoire arrachée du bout d’un pied ou une défaite « cruelle » dans les derniers instants. Quelque chose qui ressemble à un match de foot quoi.

Malheureusement pour les supporteurs que nous sommes (eh oui…), ce ne fut pas le cas même si nous avons vu beaucoup de buts.

Ceux marqués par Rennes en moins de quinze minutes d’abord. Trois pour le prix d’un. En commençant par Gourcuff qui scorait pour la première fois depuis octobre 2014 (un but face à …l’OM déjà !), puis Grosicki et Dembélé.

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Plus tard, Thauvin inscrivait son premier but de l’année grâce à une passe de Batshuayi (20e).

La défense de l’OM était, comme depuis de longs mois, incapable de se coordonner pour stopper les attaquants adverses, telle une digue trop mince cédant tristement sous les assauts d’un fleuve en crue. Il ne s’agissait pourtant que du Stade rennais…

Paradoxalement, les Marseillais avaient la possession du ballon, mais ne marquaient pas. Cette inefficacité face aux buts était encore une fois à imputer à des attaquants qui jouaient chacun leur numéro de soliste et ne cadraient que rarement leurs frappes. Affligeant.

En deuxième période, Costil offrait un but inespéré à l’OM en relâchant un ballon de façon incompréhensible sur un corner de Thauvin que Rolando reprenait du pied droit.

Revenus à 2-3, les locaux essayaient avec leurs pauvres moyens d’attaquer, mais c’est Gourcuff qui visait juste une nouvelle fois et trompait Mandanda pour une quatrième estocade. Enfin, Sio concluait la rencontre d’un cinquième et dernier but rennais à la soixante-dix-septième minute, au détour d’une nouvelle humiliation de la défense centrale marseillaise.

L’implication des joueurs

Pouvait-on attendre autre chose de la part de joueurs qui salissent le maillot phocéen ?

Il semble que non…



Mandanda

Mandanda

Manquillo

Manquillo

N’Koulou

N’Koulou

Rolando

Rolando

Dja Djédjé

Dja Djédjé

Diarra

Diarra

Isla

Isla

Nkoudou

Nkoudou

Cabella

Cabella

Thauvin

Thauvin

Batshuayi

Batshuayi


À l’exception de Mandanda, Diarra, et dans une moindre mesure Isla, aucun ne semble connaître les règles de base du foot et le minimum syndical d’une mise en place tactique : les défenseurs font mine de ne pas vouloir communiquer entre eux et oublient une fois sur deux le principe du hors-jeu.

Hélas, du côté des attaquants, c’est encore bien pire !

Nkoudou n’est qu’un coureur de cent mètres arrivé par hasard sur le banc de Nantes, qu’il n’aurait jamais quitté si Vincent Labrune n’était pas atteint de la fièvre du « mercantix » …

Cabella, Thauvin et Alessandrini sont les otaries pas très savantes qui se bornent à dribbler frénétiquement – enfin, à essayer de dribbler – tête baissée dès qu’ils reçoivent un ballon sans penser à quoi que ce soit d’autre.

Quant à Batshuayi, s’il était aussi concentré sur le terrain que lorsqu’il est devant un épisode de Bob l’éponge, il serait depuis longtemps le titulaire indiscutable des diables rouges. Pour l’heure on a plutôt envie de lui offrir un nez rouge afin de saluer ses prestations clownesques…

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Réunir autant de pieds, de têtes, de gel capillaire, d’énergie désordonnée pour cumuler aussi peu d’intelligence footballistique, quand ce n’est pas d’intelligence tout court, relève de l’exploit, même dans le monde du football.

On en vient à se demander sérieusement si nos dispendieux Olympiens ne pilotaient pas les sous-marins nucléaires français et britannique qui se sont percutés il y a quelques années en jouant à cache-cache dans la Manche pour savoir qui avait vraiment le plus gros missile…

Comment est-il Dieu possible d’afficher un niveau technique et tactique aussi navrant pour des joueurs professionnels dans le cadre d’un championnat national ?

Si parmi notre vaste lectorat quelqu’un avait la réponse, nous lui saurions gré de bien vouloir nous la communiquer, ça nous permettrait de dormir un peu entre deux articles. Merci.

La qualité du staff technique

Gaëtan Bong et Yatabaré nous avaient prévenus : Michel est une personne incapable de voir autre chose que son nombril, et selon eux, ne pouvait être à la hauteur qu’avec un entraîneur adjoint de haut vol.

À l’OM, son entraîneur adjoint est Frank Passi. Il semble qu’une certaine logique se dégage naturellement de ce constat…

Depuis août, les joueurs n’ont fait aucun progrès dans le jeu collectif. Entre une défense poreuse et une attaque impuissante, tout entraîneur censé aurait fait preuve d’un minimum de pragmatisme et se serait mis après quelques matchs à jouer le « bétonnage » et le contre.

Michel lui se plaint en conférence de presse du fait que ses joueurs soient trop limités, donc mauvais, mais il continue de leur demander de jouer la possession de balle et l’attaque à tout va…

C’est proprement surréaliste.

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À moins qu’il ne leur demande rien du tout, se contente d’alimenter son compte Twitter et ne leur adresse la parole qu’une fois par semaine pour parler de cojones, de l’importance des trois points, de l’importance de prendre du plaisir* une heure avant chaque match tout en ayant parfaitement conscience de l’absurdité de la situation…

Ce serait rassurant pour lui…

Toutefois, cette hypothèse ne résiste pas à l’analyse des faits : le technicien espagnol n’a certes pas choisi son effectif, mais il a bien choisi son club en toute connaissance de cause et en acceptant la seule offre à sa disposition. Comme quoi, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

*en partant du postulat que le public soit forcément comblé, bien sûr…

La cécité des dirigeants

Les joueurs ne sont, pour la plupart, pas au niveau et le staff l’est encore moins. C’est une évidence. Et si le travail à l’entraînement est bien réel – ce dont tout Marseille doute – c’est qu’il est mal fait.

Or, dans cette éventualité, il y a forcément eu des erreurs en amont dans le choix des hommes, dans le choix des méthodes, et surtout, dans le choix d’une politique sportive pérenne.

Pas d’argent ? Très bien, dans ce cas nous avons quelques questions à poser :

– qui a fait venir José Miguel González Martín del Campo sur le banc de l’OM avec à la clé un désastre pratiquement sans équivalent dans l’histoire du club ?

– qui a admis, encore tout récemment dans les médias, avoir personnellement choisi les joueurs qui ont été recrutés ?

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– qui a dépensé sans compter lors les derniers mercatos et osé déclarer vendredi soir à l’issue d’un match indigne d’un club professionnel : « À l’OM, il n’y a pas d’argent. Ça fait quatre ans que je le dis mais personne ne m’écoute » ?

– qui prétend ne pas pouvoir licencier Michel pour des raisons d’ordre éthique (« Avec Michel, on est parti ensemble, on va finir ensemble »),  alors qu’il a licencié Élie Baup six mois à peine après l’avoir prolongé en 2013 ?

– qui n’a pas le courage, pour ne pas dire autre chose, d’avouer aux supporteurs que l’actionnaire se fiche du club comme de son dernier sac à main ?

– qui déclare « tout assumer » et n’assume jamais rien ?

2© La Provence – NICOLAS VALLAURI

– qui a fait de Marcelo Bielsa un bouc émissaire partout dans la presse après son départ fracassant, alors qu’il n’a pratiquement jamais donné à l’entraîneur argentin les joueurs que ce dernier réclamait ?

– qui est allé chercher Matheus Dória Macedo pour la modique somme de 6,5 millions d’euros, sans en référer à ce même entraîneur et avec le succès éblouissant que l’on sait ?

– qui fait retirer sur-le-champ des banderoles ou bannières supposées « encombrantes » dans le stade, mais laisse pendant soixante-dix minutes une infâme potence à l’effigie de Mathieu Valbuena salir l’image et l’identité de l’OM devant les caméras de télévision ?

– qui préfère se terrer dans son bureau plutôt que défendre le club à bon escient et, au contraire, monte sur ses ergots lorsque sa petite personne est égratignée dans les médias ou par les supporters et se fait pourtant régulièrement ridiculiser par un confrère d’une tout autre envergure ?

 

– qui a fait mettre Pape Diouf à la porte du club, alors que malgré ses défauts et ses frasques, il lui avait donné une stature médiatique de tout premier plan, un second souffle, puis avait su le faire passer devant la DNCG sans recourir à la caution de l’actionnaire et sous la présidence duquel, le club avait fini par se classer chaque année sur le podium ?

– qui annonce chaque année avoir pu passer le contrôle de la DNCG grâce à la bienveillance de l’actionnaire et n’a réussi à classer le club qu’une seule fois sur le podium – et par miracle ! – en cinq ans de présidence ?

Qu’importe, nous avons la réponse depuis bien longtemps et comme le dit Bernard Tapie qui n’a rien perdu de sa verve, mais fait tout de même preuve d’une sacrée amnésie sur son propre passage à l’OM : « À force de prendre tout le monde pour des cons, quand vous traversez un passage difficile, vous n’avez plus grand monde à vos côtés. »

Du reste, nous ne parlons ici que de foot et apprendre que Monsieur Vincent Labrune a dû être placé sous protection policière suite à des menaces de mort nous consterne. C’est absolument navrant. C’est tout simplement inacceptable et la vie de personne ne devrait être mise en danger pour du sport !

Pour autant,  quand on est incompétent, on doit en assumer les conséquences et démissionner ou être licencié…

Malheureusement, l’expérience nous amène à penser que l’actionnaire principale du club ne lâchera pas son sycophante de président, pas avant d’avoir tué et enterré l’OM, d’une façon ou d’une autre en tout cas.

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A propos de sillicate


Habite En Yourte ! Son Amour Laisse Univoquement Transi, Passant Ostensiblement Tout Obstacle. Caractère Amer Voir Acariâtre. Une Nouvelle Enquête Bientôt Intériorisera Nos Obsessions Utéro-Zygotiques Enflammées ?
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4 Réponses pour OM (2-5) Rennes : touché, coulé…

  1. Très juste 😉

  2. Well done silli. 🙂

  3. Excellent mon p’tit Silli ! 😉