CDM féminine : présentation de la 1re journée de poules (2/2)

Poursuivons la présentation de cette première journée, avec les matchs des groupes D, E et F qui se joueront les 9, 10 et 11 juin.

Groupe D

Dimanche 9 – 18h — Nice
ANGLETERREÉCOSSE

Quoi de mieux qu’un match 100 % britannique pour lancer ce groupe ? Rencontre historique puisqu’elle sera la première jamais jouée par le onze au chardon dans une phase finale de Coupe du Monde. Et pour une première, les voilà qui se frottent à leurs cousines — et très souvent coéquipières de club — anglaises ! Des Écossaises en quête de rachat, deux ans après avoir fait leurs débuts en tour final d’un Euro où, là aussi, la première avait eu lieu contre ces satanées Anglaises qui les avaient pulvérisées 6-0 ! Elles espèrent — et doivent — faire mieux. Cette fois, elles bénéficient de la présence de leur capitaine et maîtresse à jouer, Kim Little, l’une des meilleures joueuses au monde, qui avait raté l’Euro 2017 sur blessure… Si les Écossaises ont pour ambition de sortir de la poule, les Lionesses, elles, demi-finalistes des deux dernières compétitions jouées (CM 2015, Euro 2017) et vainqueurs de la SheBelievesCup 2018, 3e nation FIFA, visent le titre. Un match à ne rater sous aucun prétexte !

Édition 2015 : Angleterre 3e, Écosse non qualifiée.
Joueuses à surveiller :
Angleterre : Kirby (n° 10, Chelsea), Bronze (n° 2, OL), Mead (n° 22, Arsenal), Stanway (n° 19, Manchester City).
Écosse : Little, la capitaine (n° 8, Arsenal), Cuthbert (n° 22, Chelsea), Evans (n° 11, Arsenal), Ross (n° 13, West-Ham).

Prono : Angleterre

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Lundi 10 – 18h — Paris (Parc des Princes)

ARGENTINEJAPON

Les Albicelestes retrouvent une phase finale mondiale après 12 ans d’absence et trois tournois manqués. Même si elles auront à cœur de bien faire, il leur sera difficile d’éviter la dernière place, et leur objectif sera de battre l’Écosse, seule condition sans doute pour y parvenir. Car face aux Nadeshiko japonaises, la tâche s’annonce plus qu’ardue… La sélection du soleil levant arrive en France avec son palmarès récent qui en fait baver plus d’une d’envie : championne du monde 2011 et finaliste 2015, vice championne olympique 2012, championne d’Asie 2013 et 2017. Ajoutez à ça les titres de championnes du monde U17 en 2014 et U20 l’été dernier… Et pourtant, ce Japon ne vient pas — officiellement — pour gagner. En reconstruction, désormais dirigé par Asako Takakura, l’ancienne sélectionneuse des équipes jeunes couvertes de gloire, son objectif est les J.O. de l’an prochain, disputés à la maison, à Tokyo. Le seul titre qui manque aux Japonaises…. Mais on peut compter sur elles et sur leur jeu toujours hyper intelligent, technique et tactique pour répondre encore présente à ce rendez-vous français…

Édition 2015 : Japon finaliste, Argentine non qualifiée.
Joueuses à surveiller :
Argentine : Banini (n° 10, Levante), Menendez (n° 22, Urquiza), Jaimes (n° 9, OL, qu’elle va quitter), Bonsegundo (n° 11, Huelva).
Japon : Kumagai, la capitaine (n° 4, OL), Hasegawa (n° 14, Beleza), Sugita (n° 6, INAC Kobe), Yokoyama (n° 20, Nagano).

Prono : Japon

Le monde sera-t-il à nouveau Nadeshikoisé ?


 

Groupe E

 Lundi 10 – 21h — Montpellier

CANADACAMEROUN

Les Canuks ont surmonté la déception d’une élimination précoce à leur Coupe du Monde disputée à domicile (1/4F en 2015). La médaille de bronze obtenue aux J.O. de Rio l’année suivante (la deuxième consécutive après celle de Londres 2012) y a bien aidé ! Avec un nouveau sélectionneur, le Danois Kenneth Heiner-Møller, le Canada rêve de faire mieux qu’en 2015 et d’aller dans le dernier carré mondial. Tout est possible avec sa défense très solide et un jeu toujours ultra physique orchestré autour d’un mélange anciennes-jeunes. Et propulsé par le mythe Christine Sinclair (36 ans), qui n’est plus qu’à 3 buts du record mondial de buts en sélection (H et F confondus) détenu par l’Américaine Abby Wambach (retraitée), à savoir 184 buts… Les Lionnes indomptables du Cameroun, révélation de l’édition 2015, auront sans doute du mal à refaire aussi bien. 3e de la CAN féminine l’an passé, elles compteront sur leurs contre-attaques pour parvenir à leur fin. Mais avec une défense très friable, les risques d’exploser en route sont réels…

Édition 2015 : Canada éliminé en 1/4 F, Cameroun éliminé en 8e.
Joueuses à surveiller :
Canada : Sinclair (n° 12, Portland), Fleming (n° 17, UCLA), Lawrence (n° 10, PSG), Buchanan (n° 3, OL).
Cameroun : Enganamouit (n° 17, sans club), Nchout (n° 3, Vålentenga), Onguene (n° 7, CSKA Moscou), Ngo Mbelek (n° 20, Amazon Fap).

Prono : Canada

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Mardi 11 – 15h — Le Havre

NOUVELLE ZÉLANDE — PAYS BAS

Systématiquement présente en phase finale depuis 2007, vu la faiblesse de l’opposition en zone Océanie (et grâce à la « migration » de l’Australie en Asie), les Football Ferns n’ont cependant toujours pas réussi à remporter la moindre rencontre en 12 matchs de poule joués. Sa toute récente victoire sur l’Angleterre en préparation au tournoi (1-0) lui laisse cependant espérer un sort meilleur, grâce à sa défense de fer. Qu’il advienne contre les Oranje championnes d’Europe en titre (2017 à domicile) constituerait un exploit retentissant… Depuis leur titre européen remporté avec flamboyance, les Néerlandaises n’ont pas toujours été très convaincantes. Mais les derniers matchs de préparation – trois victoires sur le Mexique, le Chili et surtout l’Australie (3-0) sans prendre de but, semble les avoir remis sur de bons rails. La richesse de son effectif, et notamment dans le secteur offensif, autorise les Pays-Bas à rêver grand, voire très grand… À noter que les deux nations étaient déjà dans la même poule en 2015 (ainsi que le Canada). Les Pays-Bas l’avaient emporté 1-0.

Édition 2015 : Nouvelle-Zélande éliminée en poule, Pays-Bas éliminés en 8e.
Joueuses à surveiller :
Nouvelle Zélande : Erceg (n° 8, NC Courage), Gregorius (n° 11, Miramar Rangers), Nayler, la gardienne (n° 1, Bordeaux qu’elle va quitter), Riley (n° 7, Chelsea).
Pays-Bas : Miedema (n° 9, Arsenal), Martens (n° 11, Barça), Van de Donk (n° 10, Arsenal), Van de Sanden (n° 7, OL).

Prono : Pays-Bas

Les Oranje néerlandaises, championnes d’Europe, rêvent d’enchaîner…


 

Groupe F

 Mardi 11 – 21h00 — Reims

ÉTATS-UNISTHAÏLANDE

Un match fort déséquilibré a priori entre les tenantes du titre (3 CM à leur actif, 1991, 1999, 2015, et 4 titres olympiques 1996, 2004, 2008, 2012) et numéro 1 FIFA, et les Éléphantes de guerre qui disputeront leur deuxième phase finale mondiale de leur histoire (consécutive). Il y a fort à parier que les États-Uniennes tiendront à marquer les esprits d’entrée, fortes de leur très impressionnante ligne d’attaque (titulaires et remplaçantes). Même si Carli Lloyd, double joueuse FIFA 2015 et 2016 et héroïne des finales olympique 2008 (unique but), 2012 (doublé), et mondiale 2015 (triplé), ne joue plus que les dernières demi-heures de match, elle pèse encore suffisamment pour pouvoir faire les décisions à 37 ans… Les Thaïlandaises ne se font guère d’illusions et compteront plutôt sur une victoire face au Chili lors de leur dernier match pour arracher une historique place parmi les quatre meilleures 3e des poules…

Édition 2015 : USA vainqueur, Thaïlande éliminée en poule.
Joueuses à surveiller :
USA : Morgan (n° 13, Orlando), Rapinoe (n° 15, Seattle), Heath (n° 17, Portland), Pugh (n° 2, Washington).
Thaïlande  : Charoenying, la gardienne (n° 18, Air Force Central), Chinwong (n°3, Bundit Asia), Sung-Ngoen, la capitaine (n° 21, Bangkok), Intamee (n° 7, Chonburi).

Prono : États-Unis

Tenantes du titre, et pas décidées à le laisser à d’autres…

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Mardi 11 – 18h00 — Rennes

CHILISUÈDE

Grands débuts pour Las Chicas de Rojo chiliennes qui s’apprêtent à vivre leur première phase finale d’un mondial ! Si leurs espoirs d’accrocher les très expérimentées Suédoises, puis les championnes en titres états-uniennes sont très réduits, elles se réserveront sans doute un peu pour la dernière joute contre la Thaïlande où une victoire pourrait peut-être leur offrir une qualification en 8e. Nous n’en sommes pas encore là et, en attendant, les Sud-Américaines tenteront de faire honneur à leurs couleurs… Après un mondial raté en 2015 (élimination 1-4 par l’Allemagne en 8e), les Blågult surent redorer contre toute attente leur honneur à la couleur d’une médaille d’argent aux J.O. de Rio 2016 (encore battue par leur bête noire allemande 1-2 en finale). Mais les Suédoises retombèrent de haut à l’Euro 2017 avec une élimination face au pays hôte et futur vainqueur, les Pays-Bas (0-2).  C’est souvent quand on n’attend pas grand-chose d’elle que la Suède se révèle le meilleur, grâce à la grande expérience de ses éléments dont beaucoup disputeront sans doute leur dernière CM.

Édition 2015 : Chili non qualifié, Suède éliminée en 8e.
Joueuses à surveiller :
Chili : Christiane Endler, la capitaine et gardienne (n° 1, PSG), Aedo (n° 10, Valence), Araya (n° 8, Séville), Lara (n° 4, Séville).
Suède : Asllani (n° 9, Linköping), Lindahl, la gardienne (n° 1, Chelsea), Jakobsson (n° 10, MHSC), Eriksson (n° 6, Chelsea).

Prono : Suède

Crédits photos : JFA, Vavel, Athlon.

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A propos de Philippe Serve


Supporter de l'OM depuis sa finale victorieuse en Coupe de France en 1969. Tombé amoureux du foot féminin, un peu d'abord en 2007 et 2008, définitivement en 2011. Ai suivi pendant 4 ans au plus près l'OM féminin via mon site Olympiennes et Marseillaises. Assume complètement d'être supporter à la fois de l'OM ET de l'OGCN, club de ma ville natale ! Informe au quotidien sur tout le foot féminin, mais aussi sur l'actualité la plus diverse via mon compte perso Twitter @Olympiennes
Article lu 1302 fois, écrit le par Philippe Serve Cet article a été posté dans Féminines, Fil infOM et taggé , , , , . Sauvegarder le lien.

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