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Dylan Harper, 19 ans et déjà impressionnant avec les San Antonio Spurs en NBA : « Il joue au basket à l'instinct »
Après Victor Wembanyama et Stephon Castle, les Spurs semblent avoir déniché une nouvelle pépite à la Draft : le jeune combo-guard Dylan Harper, 19 ans, qui épate déjà après seulement quatre matches en NBA.
Dissimulé sous sa casquette grise et son hoodie de la même couleur dans les tribunes du Frost Bank Center, Manu Ginobili a semblé apprécier la nouvelle victoire des Spurs à domicile face à Toronto, lundi soir (121-103). La quatrième en autant de matches cette saison.
La légende argentine (48 ans) avait sans doute les yeux rivés sur ce petit nouveau, que l'on compare déjà à lui à San Antonio : Dylan Harper, combo-guard américain de 19 ans, sélectionné en 2e position de la Draft en juin et auteur d'une nouvelle bonne performance face aux Raptors (11 points à 4/9 au tir, 6 rebonds, 6 passes).
En seulement quatre matches, Harper a déjà étalé tout ce qui faisait de lui un prospect tant convoité avant la Draft : un bagage athlétique et technique (1,96 m, 98 kg) qui lui permet d'attaquer le cercle avec aisance, une vision du jeu déjà bien développée et surtout un calme à toute épreuve dans la construction et la gestion de l'attaque.
« Il met déjà des paniers importants à chaque match. Il est stable, il contrôle le jeu. C'est vraiment impressionnant », résumait Victor Wembanyama après la victoire sur Toronto. Ce sont des choses qui ne s'apprennent pas. Tu vois qu'il n'a pas été formaté par les systèmes ou les picks and rolls. Il joue au basket à l'instinct ».
Fils d'une figure de la NBA
« Je suis probablement dans le basket depuis que je suis né. C'est ce que j'ai toujours connu », confirme le principal intéressé, qui n'est autre que le fils de Ron Harper, figure de la NBA dans les années 1990, notamment trois fois champion avec les Chicago Bulls de Michael Jordan (1996, 1997, 1998).
Une seule mi-temps à Dallas, en ouverture de la saison le 22 octobre (victoire des Spurs 125-92), aura suffi au natif du New Jersey pour s'adapter au jeu NBA. « J'étais nerveux au début du match. Mais en fait, ce n'est que du basket. Il faut que j'aie confiance en moi et en mes capacités », commentait après coup celui qui a bouclé son premier mach avec 15 points, 4 rebonds et 2 passes.
Depuis, Harper a réalisé une rencontre pleine face à Brooklyn dimanche (20 points, 8 passes et 6 rebonds, victoire des Spurs 118-107), réveillant même ses troupes en sortie de banc après la pause, alors que les Nets étaient revenus au score. « Mon rôle était d'accélérer le rythme et de faire des stops en défense. Donner à mon équipe l'énergie dont elle avait besoin à ce moment », commentait-il après la partie.
Son entraîneur le voit partager le terrain avec De'Aaron Fox
S'il atteindra peut-être le fameux « rookie wall » (baisse de régime à laquelle les rookies sont confrontés après plusieurs mois à haute intensité) à un moment donné dans la saison, Dylan Harper ferait pour l'instant oublier que le deuxième meilleur joueur des Spurs derrière Wembanyama, le meneur De'Aaron Fox, est toujours absent, blessé à une cuisse.
Le profil des deux coéquipiers est assez similaire. Pour autant, Harper sera amené à partager le terrain avec Fox à son retour, normalement prévu pour la semaine prochaine. « On ne sera jamais inquiets à l'idée de faire jouer deux bons joueurs ensemble. Ça prendra probablement un peu de temps, mais avec leur talent respectif, on trouvera les solutions », veut croire leur entraîneur Mitch Johnson.
Il ne faut pas non plus oublier Stephon Castle, un autre joueur essentiel du « back court » des Spurs. Un problème de riches pour Johnson, qui dispose enfin d'un effectif fourni pour entourer Wembanyama et ainsi remplir le seul objectif qui compte pour l'équipe texane : une qualification en play-offs en avril prochain.