[2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes - OM

Messagepar Dragan » 16 Mai 2022, 10:56

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Comment se remobiliser ?

Un regard, une démarche peuvent parfois en dire plus long que des paroles que les joueurs, de toute manière, ont pris la sale habitude de ne plus prononcer. Quand on gagne, on vient plastronner ; quand on perd, on se planque derrière des silences concernés et consternés. Consternant.

Mais en prenant un avertissement alors qu'il était déjà sorti, remplacé à près d'une demi-heure de la fin pour faire reculer d'un cran Kamara, Gueye et faire entrer Dieng, Duje Caleta Car a exprimé une évidente colère. Colère qui n'était pas uniquement tournée vers l'arbitre assistant, vers le sort ou vers Toutatis qui, depuis Astérix, n'en a que pour les Bretons.

On peut aisément imaginer qu'il s'en voulait un peu et en voulait encore plus à son entraîneur, qui l'avait déjà écarté après sa boulette contre Feyenoord. Pourquoi sortir Duje Caleta Car, pas pire que William Saliba ? Pour donner une allure plus offensive à l'équipe ? Elle est restée inoffensive. Pour ménager sa cuisse abîmée, qui l'avait obligé à sortir assez vite à Lorient, sachant que samedi face Strasbourg, Saliba sera suspendu et que le géant de Sibenik sera donc, sinon indispensable, du moins très utile ?

Toujours est-il qu'on peut se demander pour qui et pour quoi le Croate se battra samedi.

Arkadiusz Milik, lui, c'est clair, n'ira pas au front par amour pour son entraîneur. Jorge Sampaoli l'a envoyé s'échauffer au cours de la première période, avec Pol Lirola et Bamba Dieng ; il a continué au début de la seconde et puis, alors que Dieng était déjà entré, il a jeté un coup d'oeil vers Jorge Desio, l'adjoint numéro 1, et a fait signe qu'il arrêtait de se préparer pour rien.

Soit il a ressenti une nouvelle douleur à la cuisse blessée en Écosse avec la Pologne, alors qu'il venait d'enchaîner une belle série avec l'OM, prouvant qu'il ne marquerait pas que contre Le Cannet-Rocheville ou Chauvigny, soit il en a eu marre de faire de la figuration le long de la ligne de touche. Et il n'est pas entré en jeu. Son regard en biais lorsqu'il a quitté les vestiaires, comme tenté par les micros pour venir y exprimer sa frustration, tel qu'il l'avait fait à Metz, indique son mal-être.

Comment rebondir samedi ? Comment remobiliser de tels joueurs touchés dans leur amour-propre, incertains quant à leur avenir ? Et comment exalter ceux qui n'ont plus d'essence dans le réservoir, tels Pape Gueye ou Cengiz Ünder ?

Comment aussi remobiliser un public, qui, certes, a déjà répondu présent puisque le stade sera plein, mais a encore perdu une part de son enthousiasme devant les choix curieux de l'entraîneur et la totale vacuité du jeu offensif olympien à Rennes ?

Il y a eu des exemples cette saison, après des contre-performances et notamment le beau succès sur Nice qui a relancé la machine. L'enjeu sera le meilleur carburant...

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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes - OM

Messagepar Dragan » 16 Mai 2022, 10:57

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LAURENT PAGANELLI; "Les Olympiens doivent se libérer"

Laurent Paganelli a vécu une situation similaire à celle qui attend l'OM, ce week-end. Alors à Saint-Étienne, le Vauclusien et ses partenaires devaient battre largement Metz, à l'occasion de la dernière journée du championnat 1981-82, tout en espérant que Monaco, leader, ne l'emporte pas devant Strasbourg. Les Verts de "Paga" ne s'étaient pas posé de questions et avaient atomisé les Lorrains au terme d'un incroyable festival offensif (9-2), finalement insuffisant, l'ASM finissant par l'emporter (1-0). Mais au moins avaient-ils jeté toutes leurs forces dans la bataille et n'avaient pas eu le moindre regret sur cette levée. Présent à Rennes samedi, l'homme de terrain de Canal + espère que les protégés de Jorge Sampaoli aborderont la réception de Strasbourg dans cet état d'esprit, en jouant leur va-tout.

Comment analysez-vous la défaite de l'OM à Rennes ?

Rennes a été très bon et a fait le match qu'il fallait faire. En ce moment, l'OM n'a ni la fraîcheur physique ni les arguments techniques pour faire face à l'impact mis par les Rennais. Il y a une grosse fatigue physique qui devient technique, tactique par moments. Les gars ont peut-être envie de passer à autre chose, et différemment. En plus, Bruno Genesio a toujours démontré qu'il était très bon dans ce genre de rencontre. Pour l'OM, il y a beaucoup de points noirs sur le match d'hier (lire samedi). (Valentin) Rongier me dit qu'ils n'ont pas fait le match qu'il fallait. Je ne sais pas s'ils étaient en mesure de faire autre chose. Ça, ça m'inquiète un peu.

Êtes-vous inquiet pour la réception de Strasbourg ?

L'OM va avoir le même genre de match, Strasbourg va jouer comme Rennes, avec de l'impact, du jeu, du volume. Mais c'est un dernier match, les Olympiens vont se lâcher. En plus, il ne suffit pas de le gagner, il faut peut-être marquer 4 ou 5 buts. Ça va passer par une vraie détermination, par le genre de match réalisé par Rennes qui a pris des risques et imposé son jeu. Peut-être que l'OM devra jouer différemment, miser sur une autre organisation. (Dimitri) Payet n'est pas là, il faut quand même des gars devant qui marquent des buts, des solutions offensives pour avoir plus de tranquillité derrière. L'entraîneur et les joueurs doivent décider ensemble de faire ce gros match.

Avez-vous été surpris de voir cet OM longtemps sans avant-centre ?

Oui et non. Sampaoli l'a souvent fait cette saison. Ce qui m'a le plus étonné, c'est qu'il ne réagisse pas plus vite car on a senti une difficulté offensive, l'OM ne trouvait pas la solution. Il y avait un vrai souci de relations entre la défense et le milieu, entre le milieu et l'attaque. L'OM s'est fait étouffer. On a senti que les joueurs avaient besoin d'une solution. Je les voyais. Ils attendaient un geste de Sampaoli. Ce match est mal tombé, dans une période où l'OM n'est pas au top.

Comment peut-on se remobiliser en quelques jours ?

Revenons sur la 1re journée de championnat. À cet instant-là, tu ignores comment la saison va se passer. Là, tu te rends mieux compte du chemin parcouru depuis le début. Tu es resté 2e une bonne partie de la saison, tu as été en demi-finale de Ligue Conférence. La mobilisation est simple : les joueurs doivent prendre conscience que ce qu'ils ont fait est beau, qu'ils doivent aller au bout de cette aventure. Cela passe par le fait de se libérer totalement, de se dire qu'ils ne doivent pas gâcher en 90 minutes le travail de toute une saison. Cet OM vaut le coup, Sampaoli aussi, il a quand même amené certaines choses, il y a eu du monde au stade. La saison est belle, elle nous a portés. Cette équipe-là mérite d'aller au bout, le public, la ville et la région aussi. Faites-le pour vous et pour nous.

Comment éviter d'être inhibé par la peur de tout perdre ?

Tu sais que tu peux être 2e. Eh bien, il faut y aller ! Cette équipe a des qualités, un entraîneur atypique qui a porté ce collectif. À une ou deux exceptions près, la France entière a envie de revoir l'OM en Ligue des champions, que ce club nous apporte de la folie. Ça commence samedi.

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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes - OM

Messagepar Dragan » 16 Mai 2022, 11:02

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Après la défaite à Rennes, Marseille face à l’amer

Battus en Bretagne samedi, les joueurs de Jorge Sampaoli ont fait preuve d’une apathie inquiétante et retombent à la troisième place du podium. Le groupe, crispé et fragilisé, voit sa perspective de qualification directe en Ligue des champions se compliquer.

Il est temps de s’arrêter sur ce qui se dit les soirs de match. On s’est pointé samedi au Roazhon Park, sur les bords de la Vilaine, pour voir la fin d’une formidable illusion : l’Olympique de Marseille 2021-2022, rincé (2-0) par le Stade rennais et coiffé pour l’heure (il reste une journée à disputer) sur le fil par l’AS Monaco pour la deuxième place du classement de la Ligue 1, la dernière directement qualificative pour la prochaine Ligue des champions et les 50 millions d’euros qui vont avec.

Et on a pris notre part d’un moment particulier : la petite demi-heure après les rencontres où les reporters attendent les acteurs pour leur arracher quelques mots. Les grands anciens racontent des récits épiques de micros tendus à des mecs à poil dans le vestiaire, de casse-dalles partagés sur le pouce et même un sélectionneur tricolore, Albert Batteux, qui envoyaient ses joueurs en tribune de presse «pour que les journalistes racontent moins de conneries». Désormais, on attend. La modernité a donné une arme formidable au joueur soucieux de passer au large et en silence, tout en évitant de croiser le regard au mieux inquisiteur, au pire suppliant («J’ai rien, personne ne s’est arrêté avant toi»), du cameraman ou de l’homme de radio : le smartphone. Samedi, le milieu Gerson ou les attaquants Cengiz Ünder et Bamba Dieng ont fait le coup. C’est aussi leur droit et si le fait d’aller écouter les joueurs est une politesse élémentaire faite à ceux qui font vivre le foot et le jeu, le silence que l’on reçoit en retour peut être une politesse aussi.

Dit autrement : un joueur qui ne parle pas est un joueur qui ne ment pas. Le défenseur brésilien Luan Peres, lui, a défaussé avec un grand sourire et en regardant tout le monde. Aucune provocation pour autant, juste une petite douceur partagée avec les galaxies extérieures avant le bus et l’avion du retour. N’empêche, ça se crispe. Les radios et les télés doivent travailler : un son d’un joueur se négocie auprès d’une rédaction. Le bruit court que le traducteur français-espagnol de l’OM est parti. Seuls les joueurs francophones sont donc éligibles, et l’expérimenté gardien Steve Mandanda (37 ans), une vie à mettre des mots apaisants sur les soirs de crise (et c’en était un samedi), est déjà passé sans rien dire.

«On a subi, footballistiquement et émotionnellement»

Et voilà Mattéo Guendouzi. On le sent hésiter : il n’a rien de plus à exprimer que ses coéquipiers, trois joueurs rennais sont déjà venus expliquer que les Phocéens se sont fait marcher dessus, l’international français est sans doute d’accord sauf qu’il n’a pas envie de le dire lui. Bref, il n’est pas trop partant pour l’ouvrir. Il ne dira d’ailleurs rien : pas de message à faire passer, pas d’éléments de langage pour tuer le temps (du genre «c’est le collectif qui compte», «on va se remettre au travail», etc.), juste un récit assez littéral («On a raté notre première mi-temps, c’est ce qui nous a mis dedans») mais une amertume, une âcreté rentrée qu’aucun micro n’enregistrera jamais, et qu’une caméra effleurera à peine.

Peut-être que Guendouzi s’est arrêté par politesse. Ou par compassion envers ceux qui, après tout, travaillaient ce soir-là comme lui, à moins qu’il n’ait eu le sentiment qu’il y avait quelque chose à assumer. Et il finira par dire une chose, une toute petite chose, qui dira le vertige : «Si on doit passer par la troisième place et le tour qualificatif pour accéder à la Ligue des champions, on ira. Tout peut se passer. Il faudra avoir de la chance.» Compter sur une défaite ou un nul de l’AS Monaco à Lens, en clair. Mais l’OM et Guendouzi ont tenu le podium toute la saison. Et là, il est en train de leur échapper. Et la saison aussi. Mais qu’est-ce qui se joue, au juste ? La Ligue des champions, d’accord, mais pour quoi faire ? Avec qui ? Ceux-là ? Vingt mètres de couloirs et la grande salle où se tiennent les conférences de presse : celle-là, elle est pour les coachs. Et Jorge Sampaoli, l’entraîneur argentin de l’Olympique de Marseille, arrive au pas de course avec le fameux traducteur. L’attachée de presse prévient : «Quatre questions, pas plus.» Il en tombera cinq.

Qu’est-ce qui s’est passé ? «Je pense qu’on a été dépassé quand on n’avait pas le ballon, pas quand on l’avait. Mais même là, avec le ballon, on a été imprécis.» Exégèse rapide : trop lent derrière, pas assez technique devant, j’ai des joueurs à deux balles et je ne les ai pas choisis. Vous êtes-vous trompé ? «Peut-être, oui. Peut-être que moi aussi. On était parti pour avoir le contrôle du jeu [et jouer lentement, à leur rythme, ndlr] mais l’adversaire a marqué vite et là, on a essayé de changer, mais on n’a pas de variante, on ne peut pas vraiment faire autre chose. On n’aurait mérité de gagner d’aucune manière.» Exégèse : ces joueurs-là sont confits dans leur déterminisme. Je ne vais pas leur demander la lune. Comment expliquer l’absence de tir cadré des Phocéens pendant la rencontre ? «On a subi, footballistiquement et émotionnellement. Le match s’est décanté dans le sens des Rennais. Et ils ont été plus durs dans les duels, et plus forts dans les deux surfaces.» Mes joueurs se sont fait rentrer dedans. Demandez-leur pourquoi. Je n’y étais pas, moi.

Une quatrième question, sur la gestion délicate de la profondeur par les défenseurs, trop lourds quand l’adversaire, même modeste, met de la vitesse. «C’est un mal récurrent cette saison. Si on n’arrive pas à marquer, ça crée du désordre et des erreurs dont l’équipe d’en face profite si elle se projette en nombre, comme Rennes ou Feyenoord [qui a éliminé l’OM en demi-finale de la Ligue Europa Conférence voilà dix jours]. Mais ça tient à nous.» La réflexion la plus sombre de toutes : le foot est un métier mais j’ai sous les yeux des comportements hybrides, légers et un peu irresponsables, qui égarent des ballons mettant au supplice les défenseurs qui doivent rattraper le coup derrière – que Sampaoli dédouane, donc. La dernière réponse n’aura pas le moindre intérêt.

Souvenir ambivalent

Quand il s’exprime en public, l’Argentin apparaît studieux, tout à ses réponses. C’est la seule fois qu’il offre un point de contact au monde extérieur. Deux confrères qui l’ont croisé par hasard à la Commanderie, le centre d’entraînement de l’OM, l’ont vu un peu paniquer, poussant le volume de sa musique – du reggaeton – pour éviter la conversation. S’il affiche parfois des convictions de gauche, qu’il faut entendre comme un ancrage populaire dans l’acception sud-américaine du terme, le public marseillais n’est pas tombé dans le panneau, alerté par quelques transferts où le montant et le CV du joueur ne collent pas (20 millions d’euros pour arracher Gerson à Flamengo, au Brésil) et cette distance que Sampaoli met entre lui et les suiveurs. Début mars, après une défaite (0-1) à domicile contre Monaco, le Vélodrome avait invité l’ex-sélectionneur de l’Albiceleste argentine à se «casser» par banderoles interposées. Après, l’entraîneur marseillais n’a jamais surjoué la symbiose non plus.

Il est là aujourd’hui, il sera ailleurs demain parce que le destin d’un coach est de se faire virer et il laissera, à Marseille comme partout, un souvenir ambivalent, celui d’un homme à la fois éruptif et prudent, tatoué de la tête aux pieds et secret. Samedi, Sampaoli s’est offert un petit plaisir. Sa star ou supposée telle, Arkadiusz Milik, avait été une fois de plus écarté du onze type au coup d’envoi. Le Polonais (61 sélections pour 16 buts) s’en est déjà ému dans le passé, son coach lui a répondu par presse interposée qu’il s’en foutait complètement et les deux hommes cohabitent depuis en silence, même dans l’intimité du groupe. L’attaquant fait peine à voir quand son coach lui lâche du temps de jeu. Sampaoli n’a rien à lui dire, on y va comme ça. Samedi, un de ses assistants a envoyé le Polonais s’échauffer dès la mi-temps.

Epopée low-cost

Puis, à l’heure de jeu, alors que Milik était chaud comme la braise, le même assistant a invité Milik à se rasseoir. Un quart d’heure plus tard, surprise : l’ex du Gornik Zabrze, de l’Ajax d’Amsterdam ou du SSC Naples repart aux étirements. Il ira rejoindre le banc de touche de lui-même, juste avant les arrêts de jeu, ayant compris tout seul que Sampaoli lui a fait faire le voyage en Bretagne pour rien. Reste à savoir de qui cette histoire est le calvaire. Milik a quitté le Roazhon Park la tête basse et la mine pincée. Sampaoli, lui, a hérité d’un joueur qui se vit – ou fait mine de se vivre – comme une étoile mais qui a été opéré d’une rupture des ligaments croisés aux deux genoux (le gauche en 2016, le droit en 2020) et qui, depuis, court après celui qu’il aurait pu être. Un joueur issu du marché dit de la «seconde chance» comme Cengiz Ünder (problèmes musculaires récurrents depuis trois saisons), Amine Harit (prêté par le club allemand de Schalke 04, où il était en échec), William Saliba (que le club d’Arsenal, qui ne le fait pas jouer, prête partout) ou Mattéo Guendouzi, ressuscité cette saison alors qu’il était à marée basse depuis deux ans.

Tous ceux-là étaient titulaires samedi contre Rennes et sa palanquée de joueurs cotés entre 10 et 20 millions d’euros, sous contrat avec le club qui les aligne le week-end et non pas ventilés à travers l’Europe. C’était l’histoire du match, les joueurs présents auraient été bien en peine d’en parler (ça les dépasse) et Sampaoli a éclairé cette réalité-là. Une épopée low-cost sous le lustre écrasant du club le plus populaire de France, une sorte de génie pour entretenir l’illusion alors que les jointures craquent de partout. S’il fait mieux le 21 mai contre le RC Strasbourg que l’AS Monaco à Lens, l’Olympique de Marseille rejoindra une Ligue des champions bien trop relevée pour que ce génie-là ait encore la moindre chance de s’exprimer. Pas sûr, du reste, que ceux qui les aiment bien le leur souhaitent. On peut vivre de paradoxes.

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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes - OM

Messagepar Dragan » 16 Mai 2022, 11:19

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MARSEILLE Plus c’est haut, moins c’est beau

Quand le niveau et la pression se sont élevés, les Marseillais ont trébuché plusieurs fois cette saison, révélant leurs limites et leur fragilité. MéLISANDE GOMEZ ET BAPTISTE CHAUMIER

Après neuf mois d’efforts et de matches qui s’enchaînent, l’OM va tout jouer sur les quatre-vingt-dix dernières minutes samedi prochain, face à Strasbourg, dans un Stade-Vélodrome qui devrait pousser fort dans son dos. Cela peut donner le vertige, mais c’est un peu le sens d’une saison : plus la fin approche et plus les enjeux pèsent lourd. Le problème, c’est que les Marseillais ne négocient pas très bien les tournants décisifs, cette saison, où ils ont souvent révélé une tendance à se liquéfier sous la pression dans les soirées qui comptent.

On les a vus s’écrouler à Istanbul, sur le terrain de Galatasaray où ils jouaient leur survie en Ligue Europa (2-4, le 25 novembre), plonger à Nice en Coupe de France alors que l’occasion était belle après l’élimination du PSG (1-4, le 9 février), couler à Rotterdam contre le Feyenoord en demi-finale de la C4 (2-3 le 28 avril), ou craquer face à Lyon en L1 (0-3, le 1er mai). Encore à l’envers, samedi à Rennes (0-2), ils ont vu s’envoler la deuxième place, directement qualificative à la Ligue des champions, dans un match qui a trahi des lacunes récurrentes, dans la solidité défensive, l’animation offensive et les choix de Jorge Sampaoli.

Défensivement,  tout s’effrite

C’est le mantra de l’entraîneur argentin : la meilleure défense, c’est la possession du ballon. Sampaoli veut que ses joueurs fassent tourner, quitte à ne pas prendre beaucoup de risques dans les choix de passes pour ne jamais se mettre en danger. Tant que le ballon est dans les pieds marseillais, tout va bien, mais l’histoire a vite tendance à se compliquer quand ils le perdent. Face à des adversaires bons techniquement ou très rapides, face à des équipes qui jouent sur la largeur pour mieux plonger dans le dos des latéraux de fortune de Sampaoli (Rongier à droite, Luan Peres à gauche), l’OM craque facilement, ses adversaires lisent ses faiblesses et appuient là où ça fait mal.

À chaque fois, les Marseillais affichent au moins 60 % de possession mais leur bloc est percé par des attaques rapides avec une facilité parfois étonnante et les défaillances individuelles ne peuvent pas tout expliquer. Sampaoli l’a constaté toute la saison : son équipe doit avoir la maîtrise du ballon et du tempo, sinon elle encaisse des buts. C’est un chantier sur lequel il va devoir travailler : gérer les temps faibles et apprendre à subir quand l’adversaire est meilleur ce qui, s’il se qualifie en C1, devrait arriver.

Sampaoli, pas toujours inspiré

La friabilité de la défense est une pierre dans le jardin de Sampaoli. Les choix d’équipe et le coaching en sont une autre et, sur ce chapitre, il est le seul responsable. L’Argentin est un entraîneur qui pense et réfléchit beaucoup à ses options de jeu et ce n’est évidemment pas un défaut : d’abord un peu perturbants pour les joueurs, ses schémas hybrides ont fini par être digérés et, souvent, les résultats ont suivi.

Mais, dans les grandes affiches, ce souci du détail se retourne régulièrement contre le coach et, tactiquement, ses options de départ ne sont pas toujours pertinentes. On l’a vu à Galatasaray, dans ce 4-4-2 avec Gueye comme milieu gauche, un poste étonnant pour le Sénégalais ; on l’a vu à Nice en Coupe, avec Saliba latéral droit et Rongier perdu en sentinelle ; on l’a vu encore à Rennes, où Harit, aligné avant-centre, a davantage incarné une fausse menace qu’un faux numéro neuf. Et on l’a vu à chaque fois qu’il a décidé de se priver de Milik pour préférer jouer sans avant-centre de métier : la gestion du Polonais est toujours aussi incompréhensible, surtout depuis que Payet n’est plus là pour dissimuler les lacunes dans l’animation.

Pas de Payet,  pas de paillettes

Blessé et forfait jusqu’à la fin de saison, le Réunionnais avait décidé d’accompagner le groupe pour le déplacement à Rennes, en signe de soutien dans la quête de la deuxième place. Mais ce témoignage de cohésion n’a pas eu d’effet sur ses coéquipiers. Assis en tribune au côté de son président, Pablo Longoria, le meneur de jeu de l’OM a pu mesurer l’étendue des dégâts, que ce soit en termes de résultat ou de jeu. Ce n’est pas la première fois qu’il manque un grand rendez-vous cette saison après Monaco (2-0, le 11 septembre), Lille (0-2, le 3 octobre), Galatasaray (2-4, le 25 novembre), Rennes, donc, et dans une certaine mesure la demi-finale retour de Ligue Europa Conférence contre Feyenoord (0-0, le 5 mai), où il avait dû quitter le terrain au bout de trente minutes.

Et, à l’exception de la rencontre en Principauté, les Marseillais n’ont jamais réussi à exister sans leur meilleur joueur, qui a longtemps masqué le manque d’idées collectives et de créativité de son équipe. Dans une saison où il n’a pas souvent soufflé, Payet (35 ans) a aussi disputé de nombreux gros matches, participant à quelques claques comme à Nice (1-4), en Coupe de France, ou face à Lyon (0-3), en Championnat, mais il a souvent réussi à être décisif même dans ces moments-là. En son absence, aucun joueur n’a pris le relais.

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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes - OM

Messagepar gob » 17 Mai 2022, 18:18

Odd a écrit:
gob a écrit:Je trouve globalement les messages tres complaisants avec les joueurs.

Je trouve globalement tes messages très complaisants avec l'entraîneur :mrgreen:


Je trouve ça un peu débilisant de devoir etre pour sampaoli ou contre sampaoli à 100%.
Donc ouais, ca me gave un peu.
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar dxd92 » 17 Mai 2022, 19:01

Ça validé ce qui était sa réputation en arrivant. Un entraîneur très clivant
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar gob » 17 Mai 2022, 19:07

exactement.
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar 84-2004 » 21 Mai 2022, 22:50

On gagne 3 à 0 on finit troisième ce qui était inespéré... Et vous fracassez encore... Pfff
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar 84-2004 » 21 Mai 2022, 22:50

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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes - OM

Messagepar 84-2004 » 21 Mai 2022, 22:51

gob a écrit:
Odd a écrit:
gob a écrit:Je trouve globalement les messages tres complaisants avec les joueurs.

Je trouve globalement tes messages très complaisants avec l'entraîneur :mrgreen:


Je trouve ça un peu débilisant de devoir etre pour sampaoli ou contre sampaoli à 100%.
Donc ouais, ca me gave un peu.


Idem
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar 84-2004 » 21 Mai 2022, 22:52

Lens a égalisé ! Et j'emmerde les faux supporters de ce forum et OUI !
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar gob » 21 Mai 2022, 23:03

Au moins personne ne te contredira sur ce topic là :lol:
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar Remind » 21 Mai 2022, 23:40

:ptdr:
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar negrOM » 22 Mai 2022, 00:00

Putain et à aucun moment le gars se dit je suis seul :ptdr:
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar spy » 22 Mai 2022, 01:07

:ptdr: :ptdr: :ptdr: :ptdr:
L’année dernière j’étais prétentieux, mais cette année je suis parfait
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar peezee » 22 Mai 2022, 03:39

Qq grammes dans le sang, rien de plus. :lol:


"Well done. Religion has just killed another person"@DrHouse
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Re: [2021/22 - Ligue 1 - J37] Rennes 2-0 OM

Messagepar tigrou » 23 Mai 2022, 22:08

:ptdr:
Mars est l'empire ou je lance mes troupes a terre pour éradiquer ce niais de Jean Claude Luke Gaudin Skywalker.......... Luke aide moi!!!!! idiote il est trop tard tu appartiens au sinistre sombre seigneur vetu de noir
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