Information
"Balzac" au pays de Pagnol
Ancien coéquipier de Medhi Benatia à l'AS Rome durant la saison 2013-14, l'Italien de 43 ans rejoint Marseille pour épauler le directeur du football de l'OM.
Federico Balzaretti est un nouveau visage de l’OM. L’arrivée de l’Italien au sein de l’état-major marseillais a été officialisée samedi soir alors qu’il était en tribune présidentielle, confortablement installé à la droite de Medhi Benatia, quatre heures plus tôt, pour assister à la victoire contre Brest (3-0). Mais la signature de l’ancien international transalpin (16 sélections) avait déjà fuité depuis quelques jours. "Balzac", comme le surnommaient les tifosi, était même déjà à l’œuvre mercredi dernier, dans les tribunes défraîchies du stade Francis-Turcan, à Martigues, pour observer le match nul des minots de l’OM contre ceux de l’Atalanta Bergame (0-0).
Recruté en tant qu’adjoint du directeur du football, le Turinois de 43 ans "aura pour principales missions de superviser la cellule de recrutement et de participer à la valorisation des jeunes talents du club", précise l’OM dans son communiqué. Une mission taillée pour l’ex arrière gauche formé au Torino, également passé chez l’ennemi héréditaire, la Juventus (avec laquelle il a été champion de Serie B sous les ordres de Didier Deschamps), puis par la Fiorentina, Palerme et l’AS Roma. Car "Fede", comme l’appelle "Bena", a entamé sa reconversion dès qu’il a raccroché ses crampons, contraint par une pubalgie. À Rome notamment, où il était en charge des joueurs prêtés jusqu’en 2019 (avant d’y revenir fugacement en janvier dernier et de résilier son bail récemment), puis à Vicenza et l’Udinese en tant que directeur sportif (2021-23 et 2023-24).
Pjanic : "Une valeur ajoutée pour l’OM et pour Medhi"
"Federico est un ami, prévient Miralem Pjanic, désormais agent de joueurs. Il a une grosse expérience, il a déjà été directeur sportif en Italie, il a une connaissance internationale du foot, il est connu dans le milieu et il parle très bien français. C’est une personne très proche des joueurs, il aura un super rapport avec le vestiaire marseillais. Il a des qualités humaines et footballistiques au-dessus de la moyenne, et c’est sans doute la raison pour laquelle Medhi l’a fait venir à Marseille. On jouait ensemble à Rome (en 2013-14, sous la houlette de Rudi Garcia, ndlr), ils se connaissent très bien et je connais très bien les deux. D’ailleurs, j’ai croisé "Balza" la semaine dernière, il était très enthousiaste de pouvoir travailler à la fois pour l’OM et avec Medhi. Il a hâte de commencer. Medhi va se servir des qualités de "Balza". Et s’il a fait appel à lui, c’est parce qu’il connaît ses qualités et sa faculté de travail. C’est une super nouvelle. Pour moi, c’est un vrai plus pour la direction de l’OM, une valeur ajoutée pour le club et pour le travail de Medhi."
Sabatini : "Je suis très fier d’eux"
Ancien directeur sportif de l’AS Roma (2011-16), Walter Sabatini est l’homme qui a recruté Balzaretti (2012) et Benatia (2013), à l’époque, dans la capitale transalpine. Aujourd’hui, il ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire à l’évocation de leur nouvelle collaboration, dans les bureaux cette fois. "Ça ne me surprend pas, c’était même prévisible de les voir continuer dans ce domaine. Je suis très fier d’eux, ce sont des jeunes sérieux et consciencieux, ils aiment beaucoup leur travail et s’intègrent parfaitement dans leur nouveau rôle", apprécie le "Mister", souvent cité en exemple par Benatia et qui a guidé "Balza" au début de sa reconversion.
Federico Balzaretti est donc en terrain connu dans la cité phocéenne. Une ville qu’il doit toutefois encore apprivoiser, à la différence du français, qu’il parle de façon impeccable après l’avoir appris sur les bancs de l’école, et de Paris, où sa célèbre épouse Eleonora Abbagnato a illuminé les planches de l’Opéra en tant que danseuse étoile. Lui a simplement travaillé en tant que consultant pour RMC Sports sur les soirées de Ligue des champions, une fois sa carrière terminée. Il avait pourtant été à deux doigts de signer au PSG, à l’été 2011 (alors surnommé le "Palermo Saint-Germain" après les recrutements de Salvatore Sirigu et Javier Pastore), mais Maurizio Zamparini, feu président palermitain, s’était finalement opposé à son départ. Le voici désormais à Marseille, mais dans un tout autre costume.
La Provence