CDM féminine : présentation de la 3e journée de poules (2/2)

On poursuit la présentation de la 3e et dernière journée de poules avec les groupes D, E et F. Six matchs décisifs concernant l’avenir dans la compétition d’au moins cinq équipes. Les matchs se disputeront mercredi 19 et jeudi 20 juin.

Groupe D

Mercredi 19 – 21h – Nice
JAPON   –   ANGLETERRE

L’Angleterre (6 pts) est déjà qualifiée. Un simple nul lui assurerait la première place du groupe, et un 8e de finale contre un 3e de groupe. Un tel résultat qualifierait aussi à coup sûr les Nadeshiko (4 pts) à la seconde place, avec un premier match à élimination directe contre le 1er du groupe D, à savoir le Canada ou les Pays-Bas. Alors, calcul ou pas ? Dans tous les cas, le public de l’Allianz Riviera (que l’on espère mieux rempli que pour Suède-Thaïlande) devrait voir un beau spectacle, entre les finalistes et les 3e du dernier mondial. L’Angleterre a déjà montré de belles choses, mais trop par intermittence, tandis que le Japon semble monter petit à petit en puissance…

Joueuses à surveiller :
Japon : Kumagai, capitaine (n°4, Lyon), Hasegawa (n°14, NTV), Iwabuchi (n°8, INAC Kobe), Sugita (n°6, INAC Kobe).
Angleterre : Parris (n°7, future Lyon), Kirby (n°10, Chelsea, assez décevante jusqu’ici), Bronze (n°2, Lyon), Duggan (n°11, Barça, qui pourrait faire ses débuts dans la compétition)

Prono : nul

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Mercredi 19 – 21h – Paris (Parc des Princes)
ÉCOSSE   –   ARGENTINE

Deux équipes mal en point, mais qui, aussi bien l’Écosse (0 pt) que l’Argentine (1 pt) peuvent encore rêver à se qualifier pour les 8es… à condition de ne surtout pas faire match nul ! Un tel résultat les éliminerait en effet à coup sûr. On devine donc par avance à quel combat on devrait assister. Argentines comme Écossaises ont suffisamment montré de grinta  pour les premières, et de capacité de révolte pour les secondes, pour ne pas douter que la rencontre pourrait être spectaculaire. Les Écossaises semblent mieux armées pour s’imposer avec sa division offensive Cuthbert-Emslie-Little-Evans, mais les Sud-Américaines pourront compter sur leur formidable gardienne de 36 ans Vanina Correa qui n’a pris qu’un seul but contre les deux grosses nations que sont le Japon et l’Angleterre, et leur meneuse de jeu Estefania Banini.

Joueuses à surveiller :
Écosse : Little, capitaine (n°8, Arsenal), Cuthbert (n°22, Chelsea), Emslie (n°18, Manchester City), Evans (n°11, Arsenal).
Argentine : Banini (n°10, Levante), Correa, la gardienne (n°1, Rosario Central), Jaimes (n°9, Lyon), Cometti (n°6, Séville).

Prono : Ecosse ou nul.

 


 

Groupe E

 Jeudi 20 – 18h – Reims
PAYS-BAS  –  CANADA

Seul enjeu – mais de taille ! -, la première place du groupe, les deux nations étant déjà qualifiées. À l’heure du coup d’envoi, les Néerlandaises devancent les Canadiennes au bénéfice de la meilleure attaque seulement (3 buts contre 2). Un nul enverrait les Oranje  jouer sans doute leur 8e contre le Japon pour un remake de 2015 (victoire des Nadeshiko 2-1), alors que le Canada se retrouverait face  à la Suède (sauf si celle-ci bat les USA…) Un gros morceau donc au tour suivant, quel que soit le résultat de dimanche… Les championnes d’Europe ont montré des progrès face au Cameroun, et Viviane Miedema a ouvert son compteur but avec un doublé qui lui a permis de devenir à 23 ans seulement (elle les fêtera huit jours après la finale)  la meilleure buteuse de l’histoire néerlandaise en sélection. Le Canada, lui aussi s’est affiché en bonne, voire très bonne forme contre la Nouvelle Zélande. Avec un tandem offensif Prince-Beckie intenable, et deux tireuses de ficelles comme Sinclair (toujours en chasse du record de buts mondial d’Abby Wambach) et Fleming, les Canucks  montent clairement en puissance. Si les deux équipes ne restent pas sur une prudente réserve et décident de jouer, on pourrait assister à un beau match, plus palpitant que celui de 2015, également en poule (0-0)…

Joueuses à surveiller :
Pays-Bas : Miedema (n°9, Arsenal, doublé et joueuse FIFA contre le Cameroun), Martens (n°11, Barça), Van de Donk (n°10, Arsenal), Groenen (n°14, future Manchester United).
Canada : Sinclair, capitaine (n°12, Portland), Fleming (n°17, UCLA, joueuse FIFA contre la NZ), Beckie (n°16, Manchester City), Prince (n°15, Houston Dash).

Prono : nul

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Jeudi 20  – 18h – Montpellier
CAMEROUN  –  NOUVELLE-ZÉLANDE

 Le parfait contraire du match précédent. Ici, les deux équipes ne comptent encore aucun point après deux défaites, et un match nul les éliminerait toutes deux. Comme pour Écosse-Argentine dans le groupe D, les deux nations ont encore une chance de passer à condition de gagner. Malheur aux vaincues ! Sur ce que l’on a vu sur les deux premiers matchs, le Cameroun semble nettement mieux à même de s’imposer devant une Nouvelle-Zélande toujours à la recherche d’un premier succès en phase finale de Coupe du Monde (14 matchs, 0 victoire). Les Football Ferns arriveront-elles enfin à vaincre le signe indien ?

Joueuses à surveiller :
Cameroun : Onguéné (n°7, CSKA Moscou), Ngo Ndom, la gardienne (n°1, Amazones FAP), Awona (n°11, Dijon), Yango (n°10, Saint-Malo).
N-Z : Gregorius (n°11, Miramar Rangers), Riley (n°7, Chelsea), Nayler, la gardienne (n°1, futur ex-Bordeaux), Erceg, capitaine (n°8, NC Courage)

Prono : Cameroun

 

 


 

Groupe F

 Jeudi 20  – 21h00 – Le Havre
SUÈDE   –   ÉTATS-UNIS

 Le stade Océane affichera comble, et l’ambiance sera belle entre supporters US toujours très bruyants, et l’armée jaune, déjà massive à Nice pour le match précédent des Blågult. Suède-USA est un classique en tournoi. Qu’on en juge : CM 2011 et 2015, matchs en poule (2-1 pour la Suède, et 0-0), J.O. 2016 en 1/4 de finale (1-1, Suède vainqueur 4 tab 3). On le voit, la Suède se comporte plutôt bien contre les États-Unis, et ne viendra pas au Havre en victime expiatoire. Les championnes du monde en titre passeront du coup leur premier vrai test, notamment défensif face à un adversaire d’un autre calibre que la Thaïlande et le Chili. Nous, Français, suivront ce match avec grande attention puisque – si le déroulé de la compétition ne réserve pas de surprise -, les Bleues devraient retrouver le premier de ce groupe en quart de finale. Et les Suédoises, dont beaucoup jouent ou ont joué en France (comme plusieurs États-uniennes du reste, mais de façon moins marquante pour ces dernières) pourraient faire mentir l’assurance collective d’un France-USA en 1/4. Reste à savoir si elles le souhaitent vraiment… Affronter en 8e Canada ou Pays-Bas plutôt qu’Espagne ou Chine ne fait peut-être pas une grosse différence, mais la France pays hôte ou l’Allemagne en quart… Ah, difficile de choisir, n’est-ce pas ? Mais je mettrais bien une petite pièce que les États-uniennes, elles, préfèreraient enchaîner Canada et Allemagne, deux pays qui leur réussissent toujours très bien…

Joueuses à surveiller :
Suède : Kosovare Asllani (n°9, Linköping, joueuse FIFA contre le Chili et la Thaïlande), Sofia Jakobsson (n°10, Montpellier), Eriksson (n°6, Chelsea), Lindahl (n°1, future ex-Chelsea).
USA : Alex Morgan (n°13, Orlando), Lloyd (n°10, Sky Blue), Heath (n°17, Portland), Rapinoe (n°15, Seattle).

Prono : Suède

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Jeudi 20 – 21h00 – Rennes
THAÏLANDE  –  CHILI

Dans quel état physique seront ces deux équipes après deux matchs où elles auront passé leur temps à défendre bec et ongles, et dépensé énormément d’énergie ? Les Thaïlandaises, déjà éliminées (leur différence de but, – 17, ne leur laisse aucun espoir même en cas de nette victoire) auront à cœur de faire aussi bien qu’en 2015 : sortir du tournoi avec une victoire (contre la Côte d’Ivoire 3-2 il y a quatre ans). Ce sera difficile, car le Chili a encore une toute petite chance de passer, à condition d’un large succès. La Roja  pourra compter une fois de plus sur sa capitaine et gardienne Christiane Endler, absolument exceptionnelle contre les USA, après avoir déjà été brillante face à la Suède. Les Thaïlandaises, elles, qui ont surmonté le traumatisme du 13-0 subi devant les USA, joueront sans complexe, emmenées par leur formidable attaquante et capitaine Kanjanaporn Sung Ngoen. Un match qui devrait être très ouvert, et les Bretons auraient tort de le bouder…

Joueuses à surveiller :
Thaïlande : Sung Ngoen, la capitaine (n°21, Bangkok), Nildhamrong « Nild » (n°8, Université de Berkeley), Srangthaisong (n°10, Bundit Asia), Boonsing, la gardienne (n°1, Bundit Asia).
Chili : Endler, capitaine et gardienne (n°1, PSG, joueuse FIFA contre les USA), Guerrero (n°3, Rayo Vallecano), Saez (n°18, Rayo Vallecano), Araya (n°8, Séville).

Prono : Chili

 

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A propos de Philippe Serve


Supporter de l'OM depuis sa finale victorieuse en Coupe de France en 1969. Tombé amoureux du foot féminin, un peu d'abord en 2007 et 2008, définitivement en 2011. Ai suivi pendant 4 ans au plus près l'OM féminin via mon site Olympiennes et Marseillaises. Assume complètement d'être supporter à la fois de l'OM ET de l'OGCN, club de ma ville natale ! Informe au quotidien sur tout le foot féminin, mais aussi sur l'actualité la plus diverse via mon compte perso Twitter @Olympiennes
Article lu 1002 fois, écrit le par Philippe Serve Cet article a été posté dans Avant-match et taggé , , , . Sauvegarder le lien.

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