J 13 | Bordeaux-OM : 2017 un grand cru ?

« Cette année-là, le PSG n’était pas Qatari, Chirac était le maire de Paris, quelle année cette année-là ! » Pour la quarantième fois consécutive l’OM se déplacera en terre girondine afin d’y triompher et rester sur sa dynamique actuelle. Et si 2017 était enfin une bonne cuvée ?

La Bohême, ça voulait dire…

OM – cuvée 1977

… que 1977 nous semble loin ! Nous vous parlons ici d’un temps que « les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître », Lescure en ce temps-là, voyait Victor Zvunka faire de l’OM le maître. Et si l’humble victoire, qui nous couvrit de gloire, ne payait pas de mine, personne ne se doutait, que l’OM  ne pourrait, plus vaincre les Bordelais.

Nous pourrions probablement adapter bon nombre de classiques de la variété française à une situation frustrante au possible, qui n’a que trop duré. Chaque année, c’est le sempiternel refrain du « et si cette année c’était la bonne ? », sans oublier le fameux courant de pensée téléfootiste qui clame que « toute série qui se prolonge est proche de s’interrompre ».

Chaque saison, les Girondins sont prenables, ils sont dans le dur, aux abois, et chaque saison, les Olympiens rentrent bredouilles (ou plutôt broucouilles comme on dit dans le Bouchonnois¹). 2017 mettra-t-elle fin aux tourments des supporteurs ? MassaliaLive vous dit tout !


Un Bordeaux à la cave ?

« Ça pique un peu non ? »

Si la mise en bouche du début de saison avait tout de l’excellent cépage, la suite exhalait plutôt un parfum de piquette. Depuis leur cuisante défaite 6-2 contre le Qatar, les Bordelais n’ont pris un point sur douze et ont basculé du haut de tableau jusqu’à la neuvième place. Au niveau du jeu, c’est très simple il y a Malcom, et les dix fantômes (qui serait un excellent titre de film). Avec cinq buts et quatre passes décisives, il est la principale menace de cette équipe girondine, quand ses partenaires ne mettent plus un pied devant l’autre, jugez plutôt :

De Préville est méconnaissable depuis son transfert du LOSC (deux buts), Kamano semble avoir disparu de la circulation et Costil, présenté comme un des trois meilleurs gardiens français, ressemble plus à une tome de gruyère qu’à Manuel Neuer.

Si leur défense n’est pas la plus mauvaise de Ligue 1 (dix-huit buts encaissés), leur rendement offensif ne leur permet pas de lutter à armes égales contre les cadors du championnat (seize buts marqués). Ajoutez à ça un entraîneur au bord de la crise de nerf, en panne d’inspiration, et vous obtenez le profil de la victime expiatoire idéale.


L’OM a de la bouteille

« Ce vin est gouleyant et racé ! Il a du corps ! »

Les Olympiens, eux, ont le vent en poupe en championnat et restent sur une jolie série d’invincibilité de sept matchs, dix-sept points glanés et un statut de seconde meilleure équipe à l’extérieur (treize points pris sur dix-huit). Luiz Gustavo marche sur l’eau, Zambo ressemble de plus en plus à un joueur de football, Thauvin claque but sur but et même le coach semble s’être mis au diapason de son équipe, en trouvant enfin le schéma tactique qui équilibre son bloc équipe et met en valeur ses individualités. Seuls bémols, l’absence de Luiz Gustavo pour suspension, qui va laisser un vide considérable au milieu de terrain, ainsi que les incertitudes concernant Sakai (cheville), Mitroglou (dos) et Kamara (cheville), tous revenus blessés de selection.

À priori, Marseille possède tout de même les atouts pour voyager sereinement en Gironde et repartir avec trois points dans son escarcelle. Sauf qu’on ne parle pas ici seulement de football, mais aussi de sorcellerie ou autres envoûtements. Telle la misère sur le pauvre, le sort semble s’acharner sur l’OM chaque saison, avec cette impression que même si Bordeaux déclarait forfait, les Olympiens trouveraient le moyen de perdre. Comment lutter, lorsque le talent et la tactique ne suffisent plus ?

Une source anonyme (mais fiable) aurait confié à Rudi Garcia la recette du succès en terre hostile. MassaliaLive, par un vil procédé, s’est procuré une copie de cette recette et la publie en exclusivité… en espérant que cette fois ça fonctionne !

« Si on ne gagne pas avec ça ! »


1977 passé au crible

L’année 1977 fut riche en événements et en attendant l’intervention divine qui brisera l’anathème qui nous tient loin des trois points, le rédacteur vous propose un voyage dans le temps (via planète Marseille) beaucoup plus ludique qu’un amoncellement de statistiques et autres chiffres. Notre équipe tient à vous informer que tout ce qui va suivre est authentique d’un point de vue historique :

• Cette année-là est l’une des plus médiocres pour les vins de Bordeaux (l’ironie du sort probablement).

• John.G Avildsen reçoit deux Oscars – meilleur film et meilleur réalisateur – pour Rocky (et pour les féministes, non, il n’en donnera pas un à Adrian ! ).

• Le SMIC passe de 9,56 à 9,78 francs (ce qui correspond à 1,46€ de l’heure, soit l’équivalent du salaire de Neymar toutes les 1,5 secondes… on a calculé).

• Le 11 Avril, Jacques Prévert meurt et laisse place trois jour après à Sarah Michelle Gellar (Buffy) qui naît avec un crucifix et une gousse d’ail autour du cou… (comment ça c’est qui Jacques Prévert ?! ).

• Le 16 Août, Elvis Presley meurt d’une crise cardiaque à l’âge de 42 ans (et il remercie dieu chaque jour de ne pas avoir vu jouer Paolo De Ceglie).

• Le 1er Octobre, le roi Pelé annonce sa retraite à l’issue d’un match amical entre Santos et le Cosmos de New-York (il était hanté par des visions venues de 2017, où un certain Bouna faisait apparemment le même sport que lui).

« Je suis Bouna Sarr et je viens du futur ! »

• Le 25 Décembre, le monde pleure le décès de Charlie –Charlot– Chaplin à l’âge de 88 ans (il a d’ailleurs inspiré beaucoup de dirigeants et de joueurs de l’OM au cours des quarante années écoulées).


Et eux en 1977 ?

• Âgé de vingt-quatre ans, Franck McCourt fondait sa première compagnie, spécialisée dans les projets immobiliers (à 24 ans, Dylan, lui, boit des sodas devant son écran d’ordinateur, supporte Paris depuis 2012 et insulte l’OM sur Twitter, parce que c’est cool et que ça plait à ses 127 followers).

• Du haut de ses neuf ans, Jacques-Henri Eyraud proposait déjà de la tisane à ses parents quand ils étaient mécontents des notes qu’il ramenait à la maison.

Andoni Zubizarreta avait seize ans et jouait au football à l’UD Aretxabaleta (on raconte qu’un journaliste s’est pendu en tentant de prononcer le nom de ce club).

Rudi Garcia jouait en minimes à l’AS Corbeil-Essonnes. Un jour de défaite, il eut cette réflexion, qui restera dans les anales du football : « on a perdu 14-3, mais sans les 14 buts, on gagnait ! ».

Vincent Labrune n’avait que six ans, mais essayait déjà de convaincre l’épicier de son village qu’il n’y avait pas d’argent à l’OM.

« C’est incroyable… y’a pas d’argent à l’OM ! » 

• Déjà très nerveux, Patrice Evra refusa de venir au monde cette année-là, car la sage femme l’avait traité de singe (ce que confirmera plus tard Pierre Ménès). Il patienta bien au chaud jusqu’en 1981.

• En dépit de ses quatre ans, Nasser El Khelaïfi était un sacré garnement car déjà à l’époque, il cachait des montres de luxe sous les oreillers des invités.

• Adolescent de quatorze ans qui se rêvait G.O au Club Med’ (il y est d’ailleurs parvenu), Pierre Ménès finit second au concours de mauvaise foi de son collège, ce qui lui permit d’intégrer le monde de la presse sportive quelques années plus tard.

« Je sais rien, mais je dirai tout ! »

Marcelo Bielsa était déjà professionnel chez les Newell’s Old Boys. À cette époque, il avait vingt-deux ans et ne savait pas encore situer Lille sur une carte (on nous dit dans l’oreillette qu’il ne sait toujours pas le faire).

Mention spéciale à Patrice Quarteron² (né en 1979), qui tomba malencontreusement des mains de la sage femme, heurtant le sol à trois reprises (un peu comme lors de son combat contre Daniel Sam), occasionnant un traumatisme qui se ressent encore aujourd’hui lorsqu’il est interviewé et qu’il entend des paroles racistes émanant des virages du Vélodrome.


En espérant vous avoir fait passer un bon moment, il ne reste plus qu’à prier pour que les Olympiens poursuivent leur série, car tout bien réfléchi, ces trois points pourraient s’avérer déterminants dans l’optique du podium de fin de saison, et surtout pour le capital confiance. Réussir là où leurs glorieux aînés ont échoué, il n’y a pas de plus grande motivation !

Allez l’OM ! 


 

¹ Voir le sketch des inconnus, les chasseurs.

² Combattant de Muay Thaï en catégorie lourd (ah ça pour être lourd !)

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A propos de fayçaldinho


Manchot- analphabète - susceptible. Le spécialiste de l'aigreur et de la mauvaise foi. Supporter de l'OM de 1986 à 1999 et depuis je subissais, jusqu'à ce que JHE m'achève, puis soit éjecté du poste de président.
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