iamaseb a écrit:Rob77 a écrit:iamaseb,
Je ne suis pas sûr de te comprendre.
Tu veux dire que je soutiens le FN par sentiment de redevabilité envers ma classe sociale d'origine ?
C'est ça.
J'extrapole peut-être ta phrase et l'explication que tu as par la suite donné. Je sais à peu près tes positions par ailleurs, pour savoir que tu n'as pas ces idées.
Ce qui me dérange ici, de ce que j'ai compris de ta réponse, c'est que les idées sont secondaires. Le primat étant la catégorie sociale dont serait issu l'individu, et la justification serait que les idées, quelles qu'elles puissent être sont la conséquence d'une politique menée par un autre groupe social.
Je suis d'accord sur le fait que l'individu est forgé par son environnement, qu'en cela il y a des tendances quand on analyse en terme de classe social. Je suis d'accord sur le fait que les politiques libérales créent de la violence, de la haine, de la xénophobie, de la stupidité ... Et participe donc au vote frontiste.
Pour autant, il n'y a pas à choisir cette haine (FN), plutôt que l'inconscience ou une autre forme de mépris (Macron) . Les deux idéologies sont à rejetés, les deux causent du mal aux humains.
À l'échelle individuelle, l'électeur, qu'il soit Macronien ou Lepenien, a été influencé par son environnement... Il y a une forme d'égalité ici.
Il me semble contre-productif ici, de faire le choix de la résultante d'une politique qu'on condamne par ailleurs. Notre objectif, il me semble commun, est de casser les classes sociales, de les dépasser, de ne pas les subir. Il me semble que tu subis en choisissant systématiquement l'électeur frontiste à l'électeur Macronien.
Il n'y a pas à faire ce type de choix ici. On fait le choix de l'humain.
J'essaie de te répondre point par point.
1- Tu as bien compris que je lutte contre les deux faces d'une même pièce.
2- D'accord avec le fait que mon vote soit déterminé, comme celui de mes grands parents, comme celui de tout le monde.
3- Choisir l'électeur.rice frontiste, c'est affirmer face aux bourgeoisies (petite ou moyenne ou supérieure) ou aux prolos qui veulent s'y associer, que je trouve le premier plus digne d'être défendu que les secondes. Il.elle souffre du choix des secondes, qui s'offrent en outre le luxe de le.la mépriser. Quand certain.e.s ont honte face à l'insulte, je la reprends à mon compte et en fait un instrument de fierté au service d'une lutte. Après, peut être est-ce contre-productif dans la perspective marxiste de l'abolition des classes sociales.