JPP REVIENS a écrit:Iamaseb, sans vouloir te froisser, cette formule est assez creuse, tant les deux objectifs paraissent compliqués à atteindre de concert.
Sans vouloir te froisser non plus, je la trouvais creuse également, mais en adéquation avec ta phrase :
Tout est une question de valeur fondamentale : je me range en priorité derrière la liberté à tout prix, d'autres derrière l'égalité à tout prix.
JPP REVIENS a écrit:L'Homme étant ce qu'il est (tu connais mon point de vue sur le sujet), la liberté n'amènera jamais l'égalité de condition entre les êtres. Nous sommes tous différents et certains ont plus de capacités que d'autres dans certains domaines. Je peux m'entraîner 10 ans, je ne vais pas courir comme Usain Bolt. Un autre n'aura pas ma répartie. Un autre encore sera doué artistiquement et moi pas.
Je pense que tu connais suffisamment mon point de vue pour savoir que l'égalité dont tu parles ici n'est ni souhaitable ni atteignable. Quand on parle d'égalité, c'est dire que l'eau potable est une ressource commune, et que quelque soit la couleur de peau (coucou Locke), quelque soit l'éthnie (coucou Toqueville), quelque soit ses ressources (coucou Malthus), même ceux qui seraient nés pour servir (coucou Grotius), on dispose du même droit sur sa gestion.
JPP REVIENS a écrit:Ce que je prône donc, par la liberté, c'est l'égalité de tous dans la possibilité d'entreprendre, de progresser, de vivre sa vie comme il le peut et comme il le souhaite. Tu vas me répondre qu'il y a une inégalité prédéterminée par notre milieu social d'origine, notre accès à la culture etc. soit, j'en conviens. Je pense cependant qu'en luttant primordialement contre les discriminations (à l'embauche, à l'accès aux écoles etc.), en récompensant l'élévation par son propre mérite, on luttera mieux contre les inégalités que par une administration étatique de l'égalité, passant majoritairement par la fiscalité.
Je prône la même chose. Juste que de mon point de vue la démocratie est plus efficace a cet fin que la propriété privé du bien commun par un minorité. La liberté suppose une certaine autonomie. Cette autonomie, ou cette individualité est impossible dans une société évolué, le progrès et le modernisme ici consistant a accepter la part social du travail et de la création de richesse. La seule solution, sauf à revenir à l'âge de pierre, c'est donc une forme de démocratisation de l'appareil productif, à commencer par les éléments vitaux.
Quand on prône l'égalité entre les hommes comme valeur primordiale, on renonce à une part de liberté. L'égalité passera par une soumission : à un Etat, par exemple.
Qui fixera ces règles ? Comment s'assurer que ces règles soient justes et n'entravent pas la liberté ?
C'est pas la notion de l'égalité qui amène cette question. C'est le vivre ensemble. C'est la socialisation. Peu importe que ce soit un état, une entreprise, un dogme (celui de la rentabilité financière), ou des consentements de grès à grès, il y aura toujours des règles. Il y aura toujours des rapports dominants / dominés.