randoulou a écrit:Oops, merci
Il y a eu tant de fuite que ça ?
Non. Et ce n'est pas moi qui le dit mais le conseil d'analyse économique, un organisme de recherche indépendant rattaché à Matignon. Dans son étude présentée mardi, rédigée par une équipe de 6 économistes qui ont eu acces à des données inédites, la fiscalité du capital joue peu sur les départs des plus fortunés.
Et ce n'est pas une surprise. En avril, le magazine Challenge qu'on ne peut pas taxer de gauchisme, publiait un article pour dire que les départs nets d'assujettis à l'ISF n'est que de 0.1 % des redevables. Et de 0,2 % en 2013 quand Hollande a durci cet impôt.
Comme l'indiquait l'économiste Piketty, entre 1990 et 2017, les rentrées de l'ISF ont crû deux fois plus vite que le PIB. Donc malgré l'ISF, les riches continuaient de s'enrichir et ça profitait aux comptes publics.
Ce qui pose question maintenant, c'est pourquoi les politiques, comme Bayrou récemment au sujet de la taxe Zucman, peuvent évoquer ce fantasme de la fuite des capitaux sans être jamais contredits par les journalistes ? Comment ces mêmes politiques ont-ils pu rabâcher ça perdant des décennies alors qu'aucune étude sérieuse ne démontrait cette fuite et que l'hypothèse de la courbe de Laffer est purement empirique, son seuil de bascule n'ayant jamais été attesté ?
Autre question : quel politique conviendra désormais sur la base du rapport du conseil d'analyse économique qu'on peut taxer un peu plus le capital sans crainte que les sept plaies d'Egypte s'abattent sur la France ?
Spoil : aucun. Parce que ceux qui nous expliquent qu'ils sont rationnels, qu'ils visent l'efficacité, ni de droite ni de gauche et qu'ils ne sont pas idéologisés comme les soviétiques sont en fait empreints de dogmatisme.