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OM : Pavard, Aguerd, Gomes, Paixao, "Auba"… comment De Zerbi compte façonner son équipe après le mercato
Le mercato désormais derrière lui, Roberto De Zerbi connaît les joueurs avec lesquels il composera, au moins jusqu'à la trêve hivernale. Avec ces douze recrues, le technicien lombard n'a jamais eu autant de solutions sous la main.
Le mercato, l'affaire Rabiot, c'est fini. Place au terrain, enfin. Après avoir espéré le meilleur en juillet, craint le pire au fil d'août, Roberto De Zerbi sait désormais sur quel pied danser. Du moins jusqu'à janvier, et la (probable) prochaine valse des transferts. Le Lombard attendait mieux au milieu, où il a perdu Adrien Rabiot, mais pour le reste difficile de faire la fine bouche. À la faveur de 12 arrivées et 15 départs (à cette heure), le technicien lombard a entre les mains l'un des effectifs les plus riches et fournis de l'OM au XXIe siècle.
Pour remplir l'objectif podium et ne pas se ridiculiser en Ligue des champions, 28 joueurs ne seront pas de trop, même si, parmi eux, figurent trois déclassés encore sur le départ (Harit, Maupay, Lirola), deux minots (Vaz, Bakola) et Théo Vermot, troisième gardien convoqué chaque week-end. Les places sur les feuilles de match (limitées à 20 éléments) vaudront cher. Davantage celles sur le terrain, où Roberto De Zerbi devrait persister avec son 4-2-3-1 asymétrique.
Avant que les aléas et la concurrence n'imposent une hiérarchie, en ce mercredi 3 septembre, le probable onze type pourrait compter cinq à sept nouvelles têtes. Une moitié d'équipe à reconstruire... À quel OM s'attendre en cet An I bis, selon De Zerbi ?
Du choix en défense
Chantier prioritaire, la défense a été complètement ravalée cet été. Avec "CJ" Egan-Riley, Facundo Medina, Timothy Weah, Emerson Palmieri, Nayef Aguerd et Benjamin Pavard, par ordre chronologique, les supporters marseillais ne devraient plus subir les bricolages de "Roby", ni l'étonnante présence de Pol Lirola sur la pelouse du Groupama stadium, alors qu'il s'entraîne avec la réserve dernièrement.
Devant Geronimo Rulli, qui apparaît indiscutable et devrait encore laisser sa place à Jeffrey De Lange en coupe de France, Roberto De Zerbi doit revoir sa ligne de A à Z. S'il a deux paires de latéraux traditionnels pour animer les couloirs (Murillo-Weah à droite, Emerson-Garcia à gauche), le technicien italien devrait privilégier une organisation hybride, avec un central de métier qui verrouillera l'aile quand l'OM n'aura pas le ballon, et se recentrera pour relancer à trois.
Facundo Medina devrait être cet homme à gauche avec Murillo, qui a l'habitude de gambader bien plus haut, comme (faux) pendant. Inversement, Benjamin Pavard peut aisément remplir ce rôle à droite, avec un Emerson bien plus offensif à l'opposé.
Dans l'axe, la concurrence va être féroce. Certes capitaine, Leonardo Balerdi, qui traverse une zone de turbulences, a vu débarquer des collègues de très haut niveau. Suivant les investissements consentis, et si l'Argentin ne redresse pas la barre, Nayef Aguerd et Benjamin Pavard pourraient vite s'installer dans le onze à son détriment. Visiblement, pas de problèmes à l'horizon si deux des trois futurs relanceurs (avec Medina) sont gauchers. L'OM a déjà composé ainsi à 6 reprises sous Roberto De Zerbi.
Un milieu à refaçonner
Le point noir du mercato. Le milieu était le secteur dominant de l'OM, mais ces deux derniers mois ont été ingrats avec lui. Il a été dépouillé du garant de son équilibre (Valentin Rongier) et de son atypique meneur (Adrien Rabiot). Avec un Pierre-Emile Hojbjerg qui tire la langue, un créatif et une sentinelle à trouver, "Roby" a du pain sur la planche.
Angel Gomes peut compléter à merveille une association, mettre de l'huile dans les rouages, or, jusqu'à preuve du contraire, il n'est pas encore celui autour de qui l'on construit. Le ratisseur dont l'OM est orphelin, pour protéger sa défense, pourrait être Arthur Vermeeren. Le profil de l'espoir belge colle. À lui, maintenant, de balayer ses récents échecs pour renouer avec son niveau d'Antwerp.
Un cran plus haut, où il est souvent testé à l'entraînement depuis l'affaire Rabiot, Amine Gouiri, "qui doit jouer comme un 10 et marquer comme un 9" dixit De Zerbi, est une option. S'il traîne sa méforme, Matt O'Riley, qui a brillé dans ce rôle au Celtic (19 buts, 18 passes décisives en 2023-24), pourrait prendre le relais, tout comme Bilal Nadir et le polyvalent Hamed Junior Traoré.
L'attaque, en attendant Paixao
Moins d'interrogations aux avant-postes. Côté droit, Mason Greenwood semble indéboulonnable, même si, contrairement à l'an passé, Roberto De Zerbi pourra sanctionner ses égarements, en lui préférant Traoré. L'international ivoirien aura aussi son mot à dire sur l'aile gauche, où Igor Paixao, recrue la plus chère de l'histoire olympienne (30M + 5M de bonus), est encore convalescent. Espéré (au mieux) à partir de la mi-septembre, le Brésilien, touché à une cuisse, devra rattraper son déficit physique, assumer la différence d'intensité entre la Ligue 1 et l'Eredivisie, mais aussi le poids de son transfert.
En pointe, si Pierre-Emerick Aubameyang est l'homme en forme du moment, Amine Gouiri n'a pas dit son dernier mot. L'OM disputera suffisant de matches cette saison pour que les deux buteurs aient leur compte. En fin de match, quelques fois, le jeune Robinio Vaz soufflera, lui, un vent de fraîcheur sur cette équipe.