SC Bastia-OM : la fin de leur monde !

En attendant que le père McCourt nous gâte pendant les fêtes, l’ultime match de l’année 2016 se profile, avec un déplacement – toujours délicat –  en terre bastiaise. L’objectif est simple : l’OM vise un quatrième succès consécutif. Les joueurs, eux, espèrent des jours de vacances en plus et surtout l’espoir de réaliser une seconde partie de saison tonitruante.

Laissé pour mort au début du mois d’octobre, l’Olympique de Marseille, tel le Phénix, renaît encore une fois de ses cendres pour notre plus grand bonheur. Rudi « Potter » Garcia est parvenu à transformer une troupe de malandrins en un collectif courageux et solide en dépit d’un manque de talent évident, et surtout à l’écoute des consignes d’un coach qui affiche clairement ses ambitions dans le jeu.

Comment y est-il parvenu ? Probablement à l’aide d’une très ancienne incantation de magie blanche, parce qu’avec une ligne défensive composée de Rolando, Sakai, Fanni, Hubocan et un milieu où figure Zambo-Anguissa, seule la sorcellerie peut permettre un tel miracle. Les effets se sont d’ailleurs rapidement fait sentir, puisque l’OM a bien redressé la barre en championnat depuis l’arrivée de Garcia, mais donne surtout l’impression de jouer enfin au football.

Pourtant, le charme ne semble pas opérer sur tout le monde, vu le nombre de journalistes et consultants qui s’entêtent jour après jour à minimiser l’influence du coach, à dénigrer la nouvelle direction, à chercher le grain de sable qui fera s’enrayer la machine.

Toute ressemblance avec un journaliste sportif est fortuite.

Les médias tiquent ?

Ces mêmes médias qui ont jadis broyé Franck Passi, le traitant tour à tour d’imposteur, d’éternel adjoint ou simplement d’incompétent se sont émus du limogeage de celui-ci le 20 octobre dernier. Outre l’opportunité de vendre du papier, ils ont aussi saisi l’occasion d’égratigner la nouvelle direction et ses méthodes radicales à « l’américaine ».

Pourtant, le plus étonnant fut le flot de critiques qui s’est abattu sur Rudi Garcia lors de son arrivée : pas assez charismatique, technicien quelconque… certains ont même osé se demander si on avait gagné au change et s’il ferait mieux que son prédécesseur…

Alors bien évidemment, chaque match a été scruté, décortiqué, et en seulement trois journées, l’intelligentsia journalistique dressait un bilan calamiteux de « l’OM de Garcia », se permettant même une statistique nauséabonde démontrant que Passi était un meilleur coach que Garcia car il avait une meilleure moyenne de points ! Mais que cherchent-ils vraiment ?

« Rudi Garcia a déjà le pire bilan d’un coach de Marseille » @Foot01.com, le 27/11/2016

Un fonds de commerce lucratif

La zizanie, la crise, le « oaï », peu importe, ces termes ont toujours collé à la peau de l’Olympique de Marseille, contribuant ainsi à alimenter les gazettes en tout genre, rapportant de substantielles rentrées d’argent et mettant en lumière d’obscurs pseudo-journalistes qui tiennent encore aujourd’hui le haut du pavé médiatique.

L’OM doit être en crise, ridicule, guignolesque sinon ce n’est pas l’OM. L’affaire OM-VA, les comptes de l’OM, les transferts louches, Kachkar, l’éviction de Pape Diouf, le départ de Bielsa sont autant d’éléments qui nous laissent à penser que beaucoup ont intérêt à ce que l’OM dysfonctionne pour vendre leurs papiers.

Allez l’OM !

Quand le rachat de l’OM a été acté, des rafales de propos acerbes se sont abattues sur le « Champions Project », qualifiant Frank McCourt de Kachkar bis, insistant sur ses déboires sentimentaux et financiers passés, le condamnant avant même qu’il ait pris possession du club. Quant à Jacques-Henri Eyraud, son inexpérience dans le monde du Football fut le seul point d’interrogation relevé par la presse, tant le CV de businessman du garçon ferait pâlir de honte 90 % des présidents de Ligue 1 !

Un état des lieux objectif ? 

Depuis le rachat du club, le ménage express opéré par la nouvelle direction semble enfin porter ses fruits. Outre le licenciement de José Anigo, seule personne à posséder un CDI dans le monde du football, et le limogeage de coach Franck – qui malgré sa bonne volonté n’avait pas les épaules assez larges pour la fonction – tous les axes stratégiques de l’institution sont en chantier.

• L’image de marque tout d’abord, avec un sentiment unanime qui se dégage : le sérieux !

Le président Eyraud maîtrise parfaitement les codes de la communication, il sait faire passer des messages sans tomber dans le graveleux ou le sensationnel. C’est aussi lui qui a compris que l’esprit OM ne peut être transmis qu’à travers ceux qui possèdent la fibre, l’ADN du club.

Faire appel aux glorieux anciens, les remercier pour tout ce qu’ils ont apporté et leur demander conseil était une évidence depuis vingt-ans, mais lui seul a franchi le pas. Le message est clair désormais : on travaille dur et pas de vagues !

 

• La formation ensuite, point noir du club depuis toujours, en dépit d’une source intarissable de talents dans notre région.

Encore une fois, la nouvelle direction a compris qu’il fallait repérer les jeunes joueurs avant qu’ils ne soient débauchés par les autres clubs. Fort logiquement, une collaboration avec tous les grands clubs amateurs de la région est nécessaire dans cette entreprise.

Une sorte d’échange gagnant/gagnant dans lequel l’OM pourrait prêter des joueurs, aider financièrement ces clubs et avoir en contrepartie la priorité sur le recrutement des pépites les plus prometteuses. Il fallait également que les jeunes aient la possibilité d’intégrer l’équipe première, tout du moins que ce soit désormais un objectif réalisable. Qui de mieux qu’un entraîneur ayant une âme de formateur ?

Rudi Garcia est le parfait exemple du lien fort qui doit exister entre l’équipe première et les jeunes. N’est-ce pas lui qui a lancé Eden Hazard à tout juste 17 ans, ainsi que Lucas Digne et Idrissa Gueye ?

Quand certains hésitaient à faire jouer Maxime Lopez « pour ne pas le griller » alors que son talent semblait évident, lui n’a pas attendu une seconde pour lui donner sa chance, avec la réussite que l’on connaît aujourd’hui.

La théorie du rédacteur, au demeurant n’engageant que lui, est que souvent, les coaches ont davantage peur de perdre leur place que d’aider les jeunes à progresser, d’où l’excuse d’être patient pour ne pas les exposer…

• Enfin, les relations avec les supporteurs, l’élément indispensable à la réussite du projet.

L’OM est connu dans le monde entier pour sa ferveur populaire et ça, la direction l’a bien compris, car il n’y aura nul projet viable sans eux !

Le président Eyraud a donc lancé un audit afin de savoir comment les supporteurs voyaient leur club et surtout ce qu’ils désiraient pour l’avenir.

Il est présent en outre sur les réseaux sociaux et répond aux sollicitations quand il le peut. Bien entendu nous attendrons les premiers résultats positifs afin de nous prononcer, mais il est clair que beaucoup sont déjà conquis.

Quid du volet sportif ?

Difficile de s’enflammer après seulement deux mois, mais il est évident que les résultats sont en nette progression. L’OM est ainsi passé de la quinzième à la sixième place, un équilibre collectif est sur le point d’être trouvé et le fond de jeu semble plus cohérent avec des consignes claires et assimilées par les joueurs. En attestent les trois victoires de rang (série en cours).

L’OM est toujours invaincu à domicile, et possède même la meilleure défense à domicile avec un seul but encaissé (ex æquo avec le PSG), ce qui est un véritable miracle quand on voit les noms qui composent l’arrière-garde de l’équipe.

Quant à Florian Thauvin, il semble enfin avoir retrouvé son niveau et Maxime Lopez régale au milieu. On a même vu Bouna Sarr se battre sur un ballon et tacler intelligemment en phase défensive ! Le seul point noir est l’élimination en Coupe de la Ligue contre Sochaux, mais nul doute qu’une victoire en Coupe de France et une place européenne effaceront rapidement la déception.

C’est la même chose qu’on vous dit !

Concernant le Mercato hivernal, difficile d’évaluer l’influence de Zubizarreta avant les premiers transferts. Beaucoup de noms circulent, bien que pour l’heure, personne n’ait signé. Ses partisans disent de lui que c’est un fin négociateur, ses détracteurs soutiennent qu’il est plus facile d’attirer un joueur quand on travaille pour le Barça.

Quoi qu’il en soit, tous ceux qui l’ont rencontré ont loué son humilité et son charisme.

Le Mercato estival sera, de toute façon, le seul test permettant de définir le degré de compétitivité auquel nous pourrons prétendre. À ce moment-là peut-être que Zubizarreta, son aura et son palmarès feront la différence dans les négociations.

Le match de Bastia

Ce déplacement s’annonce très compliqué ! D’abord parce que l’OM se rendra encore une fois à l’extérieur sans ses supporteurs, ensuite parce que les Corses ont su se construire une très bonne dynamique. Hormis une défaite contre Monaco, ils ont tenu tête à Nice et restent sur deux victoires consécutives contre Metz et à Rennes.

Le stade Armand-Cesari est une terre hostile où il est très difficile de s’imposer. Comptons sur les Bastiais pour nous imposer un défi physique permanent et nous pousser dans nos retranchements…

La clé sera l’efficacité, ce qui n’est pas le fort de l’OM il faut bien l’avouer. Nous comptons sur les caviars de Maxime Lopez et un Thauvin « on fire » face à son ancien club pour nous faire mentir.

L’OM ne fait plus rire désormais ! Et très bientôt il fera de nouveau peur et c’est bien ce qui chagrine tous ceux qui veulent voir le club stagner.

Messieurs les journalistes, présidents, consultants et autres génies autoproclamés, le temps où vous moquiez notre institution est révolu, c’est la fin d’une époque, la fin d’un monde où nous étions raillés, humiliés, et notre honneur bafoué. Messieurs, ouvrez grand les yeux, vous assistez en ce moment à l’avènement d’une ère nouvelle.

La rédaction de MassaliaLive vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année, vous rappelle que le père Noël lit aussi les journaux et qu’il est atterré par le nombre de médias qui retournent leur veste au gré du vent !

ALLEZ L’OM !

Bonjour, je souhaiterais parler à M. Daniel Riolo s’il vous plaît !

 

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A propos de fayçaldinho


Manchot- analphabète - susceptible. Le spécialiste de l'aigreur et de la mauvaise foi. Supporter de l'OM de 1986 à 1999 et depuis je subissais, jusqu'à ce que JHE m'achève, puis soit éjecté du poste de président.
Article lu 3698 fois, écrit le par fayçaldinho Cet article a été posté dans Avant-match et taggé , , . Sauvegarder le lien.

Une Réponse pour SC Bastia-OM : la fin de leur monde !

  1. Excellent article de fin d’année, vous avez de la chance d’avoir des rédacteurs au top ! Bonnes fêtes à tous ! 😉