MassaliaLive.com

[Jester]

C'est ce qui est dénoncé justement... La nana et sa complosphere.

[superolive]

Jester, tu perds ton temps à suivre des fils twitter complotistes/anti complotistes.

Reste focus sur les fils twitter de l'OM

[Jester]

Je n'y regarde pas plus ça. Juste que celui est intéressant je trouve.

[superolive]

Intéressant je ne suis pas sur

[Jester]

Bah t'as déroulé le fil ? Tu connais le complotiste Fouché ?

[superolive]

Jester, oui j'ai déroulé le fil, j'ai même été surpris de pouvoir le faire sans être abonné à Twitter

Je connaissais Fouché de nom, parce que tout comme toi on a bouffé de la merde pendant 2 ans sur internet.

Et pour me rafraichir la mémoire je suis même allé sur sa page Wiki pour relire l'ensemble de l’œuvre de ce médecin réanimateur.

Autant je salue l'effort désespéré de ceux qui luttent contre lui sur Twitter, autant je maintiens que c'est inintéressant de relayer ces histoires microcosmiques. Faut passer à autre chose.

Sur Twitter ou Facebook il doit bien y avoir d'autres débats insoupçonnés sur le platisme de la terre, le vegan, l'IVG, le nucléaire, la guerre en Ukraine, etc etc ....

C'est bien c'est la liberté d'expression mais franchement que tous ces gens là restent entre eux, et surtout qu'ils ne viennent pas nous casser les c...., depuis mars 2020 il me semble qu'on en a bouffé de la merde (même ici) , perso j'ai eu ma dose.

Edit : j'ai l'impression de passer pour un censeur à relire mon propos, je précise que ce n'est pas le but bien entendu.

[gob]

Quelle tristesse, je me demande où les ecolos vont chercher des gens s comme ça

[Lo Provençau]

Superolive, tu peux trouver ça marginal ou inintéressant mais dans les faits y a des centaines de milliers de personnes qui pensent comme elle en France.
Personnellement j'en connais plusieurs et je suis sur que je ne suis pas le seul ici.
On est loin d'une illuminé qui s'adresse à un microcosme de quelques poignées de personnes la.

[superolive]

Lo Provençau, le sujet de la vaccination pour les enfants et ados est discutable certes.

Le sujet de la vaccination des adultes l'est beaucoup moins , çà fait 2 ans qu'on en discute

[Lo Provençau]

Non mais je trouve les propos de cette femme délirants, par contre je ne pense pas du tout qu'il s'agisse d'un microcosme ou de quelques illuminés.
Ne pas vouloir suivre l'actualité Twitter ou des RS en général c'est une chose, le fait est que des représentants élus à l'assemblée nationale la suivre et calquent leur politique ou leurs votes en fonction.
On vient d'en avoir une splendide démonstration.

[Jester]

Tu as compris ce qui est inquiétant et ce qui est dénoncé ici.

[sillicate]

Dans le même genre, le village des tarés newage antiscience d'Eourres, qui vote à 93% Mélenchon. Méluche qui fut laicard à une époque s'est vendu (entre autre) aux sectes pour récolter des voix.

[Jester]

Ah je les connais pas ceux-là.

[Lo Provençau]

Ahahaha. J'y suis passé une paire de fois là bas. Quel bled bordel

(À ne pas confondre avec le quartier de Marseille presque homonyme ou l'ambiance est un peu différente).

[Dragan]

Information

Jean-Christophe Lagarde, un baron mal barré; Battu aux législatives, l'ex-député et puissant patron de l'UDI n'est plus qu'adjoint à la maire de Drancy, sa femme. Sa défaite révèle la fragilité du système clientéliste qu'il avait mis en place, au coeur de plusieurs enquêtes. Le PNF met ainsi la dernière main à une citation en correctionnelle pour «détournement de fonds publics». ENQUÊTE

Comme un atterrissage en catastrophe, aux allures de crash. «Quand j'étais jeune, on m'expliquait que je n'aurais jamais la moindre chance ni d'être élu

maire, ni d'être élu député. J'ai été élu maire quatre fois, en 2001, 2008, 2014 et 2020, et quatre fois député. Mais avant de vous quitter, je voudrais vous remercier pour le gamin de 18 ans à qui on disait que jamais il ne réussirait à convaincre, et qui a pu le faire pendant vingt ans.» Par ces mots, nimbés de sincérité et

aux quasi-accents d'épitaphe politique, ce dimanche 19 juin, Jean- Christophe Lagarde reconnaît à sa manière sa cinglante défaite aux législatives, dans son fief jugé inexpugnable, la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, par l'insoumise Raquel Garrido.

Depuis, le jusque-là tout-puissant

président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) a été mis sous tutelle dans son propre parti, tombé de 19 à 5 députés à l'Assemblée. Au chômage, il s'est résigné à se faire élire adjoint de sa femme à la mairie de Drancy, une opération déjà contestée en justice par un de ses opposants EE-LV, Hacène Chibane. Une série noire encore impensable

deux semaines auparavant dans cette improbable citadelle centriste, nichée au coeur de la banlieue rouge, qu'il avait façonnée, quoi qu'il en coûte, depuis 2001. Un coup d'arrêt pour cet homme aux ambitions sans limites, mélange paradoxal de brutalité et de fragilité, animal politique aussi habile dans la conquête du pouvoir qu'impitoyable dans sa gestion. Pendant plus de vingt ans, le natif de Châtellerault a en effet construit et conforté autour de Drancy, la ville de son enfance, puis de Bobigny, un pouvoir articulé grâce à un réseau de plusieurs villes arrachées à la gauche, et fondé sur le clientélisme.

En ce soir crépusculaire, Aude Lagarde, se tient à ses côtés. Ils se sont rencontrés à l'UDF. Président des jeunes UDF dans les années 90, il a laissé tomber ses études d'histoire pour gravir les échelons du cursus honorum de l'élu local et de l'apparatchik. Les Lagarde, qui ont quatre enfants, forment un couple fusionnel, du moins en politique : après avoir été son assistante parlementaire, la native de Castelnaudary lui a succédé à la mairie de Drancy en 2017, loi sur le non-cumul des mandats oblige. Avant d'être élue au suffrage universel, dès le premier tour, en mars 2020.

Mais celui qui a un temps épaté le monde politique, qui bluffait les caciques de l'UDF autant par ses talents

oratoires que par sa détermination - n'avait-il pas, à 34 ans, conquis Drancy, communiste depuis 1935 et coeur battant de la «ceinture rouge» ? - ne s'est pas fait que des amis, y compris dans sa

propre famille politique. Notamment quand il a bataillé, pas toujours avec des armes réglementaires - nous y reviendrons - pour prendre la succession de Jean-Louis Borloo à la tête de l'UDI, en 2014, dans une galaxie centriste éparpillée et illisible depuis qu'en 2007 François Bayrou a choisi d'appeler à voter pour Ségolène Royal à la présidentielle.

LE BOSS, C'EST LUI Ce gros fumeur qui vit à 200 à l'heure - et reçoit enfoncé dans son fauteuil, pieds sur le bureau et clope au bec - a aussi parfois une fâcheuse tendance à confondre les rôles. Comme le raconte Yannick Hoppe, un transfuge de l'UDI désormais encarté au Parti socialiste : «En 2017, alors que je venais d'être élu maire du Bourget, je prends rendez-vous avec la maire de Drancy, mais c'est lui qui me reçoit dans le bureau du maire. Aude Lagarde était dans la remise à côté du bureau en train de faire le café.» Le président socialiste du conseil départemental, Stéphane Troussel, invite cependant à ne pas sous-estimer celle qui en fait également partie : «Je n'ai jamais eu l'impression

qu'elle faisait de la figuration.» Pourtant, lors des séances du conseil municipal à Drancy, où ceux que leurs opposants, qui ne manquent pas, surnomment «les Balkany du 93», siègent côte à côte, Madame égrène les points à l'ordre du jour, mais c'est Monsieur qui tient le crachoir, polémique, écrase de son mépris ces «losers» de l'opposition qui n'ont jamais gagné une élection : le boss, c'est lui.

Une confusion des rôles qui vaut d'ailleurs à Jean-Christophe Lagarde d'être bientôt renvoyé devant la justice. D'après nos informations, le Parquet national financier (PNF) met une dernière main à une citation en correctionnelle pour «détournement de fonds publics» dans l'affaire dite des «assistants parlementaires». Dans le collimateur de

la justice : d'éventuels emplois de complaisance, dont celui de sa belle-

mère qui a particulièrement intéressé les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff ). La mère d'Aude Lagarde, Monique E.-L., a été employée à l'Assemblée entre mai 2009 et août 2010. A l'époque, il n'était pas interdit pour un député d'employer un membre de sa famille proche. Cela ne le deviendra qu'avec la loi du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique, consécutive à l'affaire Penelope Fillon. Mais Monique E.-L. a-telle effectué le travail pour lequel elle était payée ? Contactée par Libération, l'Assemblée nationale n'a pas répondu. L'affaire remonte à une plainte déposée en octobre 2017 par Hacène Chibane, élu de l'opposition à Drancy et meilleur ennemi de Lagarde, faisant état de «doutes sur la réalité du travail de Mme La-

garde en qualité d'assistante parlementaire». Comme le relate la plainte de l'élu, l'intéressée a été embauchée à l'Assemblée nationale en 2002 en sus des «multiples mandats» dont elle était déjà titulaire et alors que «M. Lagarde employait simultanément» deux autres collaborateurs parlementaires. En octobre 2014, le Parisien s'était fait l'écho de ce cumul. Le même jour, Jean-Christophe Lagarde annonçait la démission de sa femme de son poste à l'Assemblée. Sollicité par Libération, le PNF n'a pas répondu. De son côté, l'avocat de Jean-Christophe Lagarde, Yvon Goutal, s'est refusé à tout commentaire, se contentant de «démentir formellement que Mme Aude Lagarde soit poursuivie pour l'emploi d'assistant parlementaire qu'elle a occupé auprès de Jean-Christophe Lagarde».

Ce n'est pas la première fois qu'un halo de soupçons entoure la gestion de ce baron local. Secrétaire général de la CGT de Drancy, Henri Tamar a

ainsi effectué plusieurs signalements à l'inspection du travail ou à

la justice portant sur des employés «invisibles dans les services» ou affectés à d'autres missions que celles pour lesquelles ils étaient payés. Comme cette «suspicion de travail dissimulé» visant, en 2007, une agente de nettoyage qui «possède les clefs du domicile et par période régulière se rend au domicile [des Lagarde, ndlr] pendant ses horaires prévus de mission de service public». Plus récemment, en août 2021, le syndicaliste a saisi le PNF de plusieurs cas suspects, dont celui d'un boxeur professionnel embauché en 2018 comme maître nageur à la piscine municipale bien qu'il ne semble pas avoir été vu souvent au bord du bassin. Dernière affaire en date, la plus détonante : l'embauche du policier Noam Anouar à la mairie, en octobre 2021. Celui-là même qui a joué un rôle central dans la fausse affaire mettant en cause le couple de

députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière, publiée par le Point, avant d'être retirée. Censé travailler comme coordinateur du Contrat local de sécurité, sa mission ne correspondrait pas à l'intitulé du poste.

DÉRAPAGE Les affaires locales auront-elles eu raison du destin national dont rêvait ce personnage balzacien ? «En 2010, il était sûr d'entrer au gouvernement. Il avait même acheté ses costumes ! raille un ancien ministre centriste. Mais l'article du Parisien l'a tué : il était question de barbecues géants organisés par son association politique dans un château en Seineet-Marne, mais financés avec l'argent de la ville.» Jean-Christophe Lagarde a plaidé coupable et remboursé les sommes détournées, échappant ainsi à une condamnation. En 2014, quand il succède à

Jean-Louis Borloo à la tête de l'UDI, Lagarde regarde avec délectation la droite s'entre-déchirer, tandis que la gauche au pouvoir s'enfonce - ce

dont il saura tirer parti au niveau local. Cette fois, il en est sûr, «il y aura un centriste au deuxième tour en 2017». Ce ne sera pas lui. Après une candidature de témoignage aux européennes de 2019 (il écopera d'un lilliputien 2,5 %, juste devant le Parti animaliste…), il envisage de se présenter en 2022 avant de rallier la candidate des Républicains, Valérie Pécresse. Dont il contribue à plomber la campagne par son dérapage contre Eric Zemmour (assurant que si l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua était encore vivant, il lui «filerait une balle dans la tête») et les accusations de complaisance vis-à-vis de l'islamisme radical qui le visent.

Le national et le local : Jean-Christophe Lagarde a toujours joué sur les deux tableaux. Et pris soin de cloisonner ces deux mondes, le Palais- Bourbon et le «9-3» , pourtant à moins de 10 km l'un de l'autre. Après Drancy et Le Bourget, dirigé par un de ses proches, il missionne en 2010 son fidèle collaborateur Christian Bartholmé pour faire tomber Bobigny. Le maire de Drancy a besoin de cette ville de 50 000 habitants pour sécuriser son siège de député. Problème : ce bastion communiste depuis un siècle plébiscite les candidats de gauche à chaque élection. En outre, alors que le tissu pavillonnaire domine à Drancy, la préfecture du 93 est composée de cités dures, où celui qui a fait campagne pour Nicolas Sarkozy en 2012 n'est pas forcément le bienvenu. Pour le conquérir, Jean- Christophe Lagarde use donc d'une méthode qui a fait ses preuves à Drancy : financer des associations, notamment communautaires, en échange du soutien politique de leurs responsables, et du vote de leurs adhérents lors des élections. «Quand vous contrôlez les associations, vous contrôlez tous les points de relais dans les quartiers et tous les décideurs et les influenceurs», explique Hacène Chibane.

«Oui, j'aide les associations de

Drancy et de Bobigny, mais c'est seulement un investissement pour des projets», assume le député centriste. «Elu du 93, il est obligé de composer. On ne peut être élu de ces territoires en se pinçant le nez, abonde un ancien dirigeant de l'UDI. Cachez cette religion que l'on ne saurait voir ? Impossible. Si le maire de Versailles ne va pas à la Manif pour tous, il n'est pas réélu.» Et d'ajouter : «Le risque, c'est de finir par passer les frontières de l'acceptable pour survivre politiquement.» De fait, parmi les associations qu'il a subventionnées avec sa réserve parlementaire - supprimée depuis août 2017 - certaines se révéleront des coquilles vides. La mosquée de Bobigny sera bien servie, la synagogue aussi. Et, comme à Drancy, les responsables de ces structures seront, en récompense de leur implication dans la campagne, promus à des postes d'adjoint ou embauchés à la mairie après la victoire.

Mais à Bobigny, le système est poussé un cran Suite page 10

Suite de la page 9

plus loin car certaines de ces figures locales ont un casier judiciaire chargé. «La nature même de ces délits paraît peu compatible avec les fonctions d'agent public», note pudiquement en 2018 la chambre régionale des comptes, qui avait déjà étrillé en 2014 la gestion de l'édile à Drancy. «L'originalité de Lagarde ce n'est ni le clientélisme, ni le communautarisme - beaucoup de maires le pratiquent : c'est cette fascination pour les voyous, juge Hacène Chibane. Cet homme a une face cachée. Il m'a été rapporté qu'il avait dit à mon sujet : "Il faudrait quand même lui casser les jambes à celui-là."» Vraie ou fausse, la confidence est révélatrice d'une ambiance. Et a

minima d'une ambiguïté troublante chez ce Machiavel qui, derrière l'image lisse du notable centriste, se comporte sur ses terres comme un chef de bande.

Stage de citoyenneté Sous le mandat du maire UDI Stéphane de Paoli, Bobigny défraie la chronique : une voiture-bélier défonce le hall de la mairie ; une responsable des Jeunes communistes est passée à tabac pendant une campagne pour les départementales ; le chef de cabinet du maire est agressé au cutter pour une promesse de logement non tenue… En 2016, le premier adjoint, Christian Bartholmé, et son bras droit à la mairie, Kianoush Moghadam, sont condamnés

à un stage de citoyenneté pour des «violences en réunion» survenues en 2014 à l'encontre d'une élue de la ville qu'ils soupçonnaient d'avoir révélé dans un tract anonyme l'embauche à la mairie de la compagne du numéro 2 du «gang des barbares», cette équipée criminelle responsable de l'assassinat du jeune juif Ilan Halimi en 2006. «Je ne suis pas le maire de Bobigny», balaye Lagarde quand on l'interroge sur le climat qui règne à l'époque dans la ville-préfecture.

Il faut dire qu'en 2014, le députémaire est alors concentré sur une autre échéance : la présidence de l'UDI, dont il rêve de faire un tremplin pour la présidentielle. «L'élection la plus volée de toute l'histoire

de la politique française. J'ai jamais vu ça dans la famille centriste ! s'étrangle encore, huit ans après, un membre fondateur de l'UDI. Il y avait 2 500 cartes dans le 93, 1 500 à Drancy, dont 900 à la mairie.» Au coeur du dispositif, puisqu'il était alors secrétaire général de la fédération UDI du 93, Yannick Hoppe se souvient de l'étonnement des adhérents au bout du fil, qui «ne savaient même pas qu'ils étaient adhérents ! Puis ils se rappelaient avoir payé 10 euros quand ils avaient obtenu une place en crèche ou un logement». A Drancy, «pas de carte, pas d'appart», résume à l'époque, à l'AFP, un soutien du camp d'Hervé Morin, l'ancien ministre de la Défense et candidat - malheureux - à cette élection. Pourtant, en dépit du scandale dont la presse se fait l'écho, «personne n'a osé faire de recours pour ne pas faire de mal à l'UDI», regrette le membre fondateur.

Malgré cette victoire, l'horizon s'assombrit un peu plus et fissure «le royaume» de Lagarde. En juin 2020, le PCF reprend Bobigny, au terme d'une campagne qui aura pourtant battu tous les records en termes d'électoralisme : embauches et titularisations de «leaders d'opinion» dans la dernière ligne droite, promesse d'annuler les loyers des locataires du parc HLM (la mesure sera retoquée par le préfet), menaces et intimidations contre les opposants. En janvier, la permanence du candidat socialiste Fouad Ben Ahmed, qui fait face à celle du député, dans le centre de Bobigny, part en fumée. L'incendiaire n'a jamais été identifié, ni son commanditaire. A Bobigny, l'euphorie de la reconquête est de courte durée. A l'été 2020, le nouvel exécutif dirigé par Abdel Sadi découvre, effaré, l'ampleur de ce qu'un responsable communiste qualifiera lors d'une conférence de presse de «pillage en bande organisée». Avocat historique du PCF, Jean-Louis Péru a déposé une

dizaine de plaintes pour le compte de la nouvelle municipalité. Il n'hésite pas à parler d'un «système mafieux, c'est-à-dire organisé par des voyous qui s'enrichissent au détriment de la collectivité». Et l'avocat de s'interroger sur un possible financement politique, au vu des sommes possiblement détournées, estimées à une vingtaine de millions d'euros. «On a eu à Bobigny, et maintenant à Bondy, un système proche de celui qui a été mis en place à Noisy : l'office HLM passe des commandes publiques de travaux avec des sociétés champignons montées par des proches auxquels on attribue des marchés sans mise en concurrence», décrypte Jean-Paul Lefebvre, le délégué général d'Anticor 93. La mairie, l'OPH (organisme HLM)

et la Sem (société d'économie mixte) : ce serait, selon lui, les trois «mamelles du clientélisme». La chute de Bobigny ne signe pas pour autant la fin de la galaxie Lagarde. Car si l'UDI perd aussi Noisyle-Sec en juin 2020, elle remporte dans le même temps Aubervilliers, grâce à Karine Franclet. En outre, Le Bourget et Bondy tombent aux mains d'alliés de Jean-Christophe Lagarde, Jean-Baptiste Borsali (divers droite) et Stephen Hervé (LR). Les perdants d'une ville se recasent dans une autre : par exemple, l'exprésident des Jeunes UDI Mickaël Alves est parachuté directeur de cabinet du maire du Bourget après la perte de Bobigny. Pourtant, le patron de la 5e circonscription se montre de plus en plus fébrile. Il n'a pas digéré la féroce une du Point avec son visage, barré de la manchette «Ces élus qui ont vendu leur âme». Un conseiller municipal s'en souvient ainsi : «A Bobigny et Drancy, on ne trouvait pas un seul exemplaire du Point : il s'était débrouillé pour que tous soient achetés !» «Les langues sont déliées» Achevant de jeter le trouble, Jean- Christophe Lagarde est placé en

garde à vue en mars 2021 après la découverte par la police d'un véritable arsenal à son domicile. Le député, qui explique pratiquer le tir sportif, fait l'objet d'une enquête, toujours en cours, pour détention illégale d'armes. Les législatives de 2022 devaient être l'occasion pour l'homme fort de la droite en Seine-Saint-Denis de se remettre en selle, avec en ligne de mire les sénatoriales en 2023. Las, il n'a plus la gagne : Rastignac est devenu Rubempré. Car malgré les tracts en tamoul ou l'étrange panne d'ascenseur qui a affecté plusieurs HLM de Bobigny, le jour du

deuxième tour, rien ne s'est passé comme prévu : «Lorsque, sur la base des listes d'émargement du premier tour, les partisans de Lagarde sont allés toquer aux portes pour reprocher aux gens de ne pas être allés voter, ils ont dit : "OK, si c'est comme ça, on ira voter au second tour mais on votera Garrido", raconte la nouvelle députée de la cinquième circonscription. Les gens en avaient assez, mais ils n'avaient pas pris conscience que leurs voisins et connaissances en avaient assez aussi.» Fin du système d'un homme politique aux abois ? Voire : il a fait la preuve de sa résilience et de sa capacité à se redéployer. En revanche, l'omerta semble avoir vécu. «Maintenant les langues sont déliées, les gens n'ont plus peur», assure Raquel Garrido, certaine que sa victoire est un «électrochoc qui provoquera inéluctablement la fin du règne des Lagarde».

Les premières secousses se font déjà sentir. Mi-juillet, douze élus du Bourget, dont la première adjointe, ont écrit au maire et au préfet pour exiger le renvoi de Mickaël Alves et une sanction contre l'adjoint à la Jeunesse. Au premier est reproché d'être «l'agent de Lagarde dans la ville», selon un signataire. Au second d'avoir empêché Raquel Garrido de tenir meeting dans un quartier du Bourget, pendant l'entre-deux-tours. «Au Gai-Logis,

on soutient qui ? On soutient Lagarde ! Donc laissez-nous tranquille. C'est notre quartier ici», l'entend-on s'énerver dans un audio. Les jeunes des deux camps en étaient venus aux mains, obligeant la police à intervenir. Un épisode qui a laissé des traces. «Nous sommes des élus de la République, nous avons été élus dans le but d'agir pour l'intérêt de notre ville, et non pour servir nos intérêts personnels», font valoir les élus, qui dénoncent «l'appropriation d'un quartier, d'une population, d'une jeunesse». Joint par téléphone, le maire, Jean-Baptiste Borsali, conteste la version des signataires, mais assure que Mickaël Alves, qui n'a pas donné suite aux sollicitations de Libération, lui a fait part de sa volonté de quitter la municipalité avant la fin de l'été.

Quoi qu'il advienne de cette ville fracturée entre pro et anti-Lagarde, «la réalité politique a dépassé l'écosystème local, juge Raquel Garrido. Il est fini le temps où des "référents", qui servaient d'intermédiaires entre les dealers, les jeunes et le maire, pouvaient changer le résultat d'une élection. Les jeunes se décident par eux-mêmes. La politique a repris ses droits». Sollicité à de multiples reprises, Jean-Christophe Lagarde n'a pas souhaité donner suite.•«L'originalité de Lagarde ce n'est ni le clientélisme, ni le communautarisme - beaucoup de maires le pratiquent : c'est cette fascination pour les voyous.» Hacène Chibane élu EE-LV à Drancy «Elu du 93, [Lagarde] est obligé de composer. On ne peut être élu de ces territoires en se pinçant le nez. Cachez cette religion que l'on ne saurait voir ? Impossible. Si le maire de Versailles ne va pas à la Manif pour tous, il n'est pas réélu.» Un ancien dirigeant de l'UDI

Libé

[ruby]

Des merdes ….

Des députés de gauche demandent la condamnation de «l'institutionnalisation par Israël d'un régime d'apartheid»

https://www.lefigaro.fr/politique/des-d ... d-20220722

[peezee]

Beau ramassis de sacs à mayrde antisémites décomplexés, qui ne s'émeuvent pas une seconde de ce qui se passe dans certains régimes du Proche/Moyen Orient mais dès qu'il s'agit de casser sur Israël (la seule démocratie de toute la région, mais l'autocratie de Poutine semble plus avoir leurs faveurs) se mettent à bander comme un vulgaire Rocco Siffredi devant une photo de Scarlett J.

Je hais ces fdp's autant que ceux de l'autre extrême, et c'est pas peu dire.

[superolive]

ruby, peezee, bien d'accord avec vous

A ce rythme là j'ai l'impression que le groupe Nupes ne va pas tarder à éclater à l'assemblée.
L'attitude de LFI est quand même hallucinante depuis le début de la mandature.

Quelle image ils donnent, j'espère qu'ils vont se ressaisir, parce que franchement après de telles absentions aux élections, un tel dégout de la part du peuple pour la politique, on attend quand même d'eux autre chose que des petites phrases et des polémiques à l'Assemblée...

J'ai vu des vidéos de ce qui se passe à l'Assemblée ces derniers jours, c'est désolant alors qu'il y a tellement de choses à faire, à voter... de droite ou de gauche.

Va t'on finir comme en Italie ?

Perso j'ai peur on mérite tellement mieux....

[Dragan]

Leur attitude et leur antisémitisme vous surprend quand on connaissait le pedrigree de la plupart de leurs têtes d’affiche ?

[peezee]

Dragan, et j'ai oublié de mentionner les Obono et autres woke-racialistes-indigénistes du même calibre, qui expliquaient tranquillement qu'il était normal que les Blancs soient exclus de certaines réunions "entre Noirs"...

Et ça se permet de critiquer Israël en les accusant "d'apartheid", non mais

Ces politicards sont d'un niveau situé entre fond du slibard et raclure de chiottes, quelque part entre les deux quoi.