JPP REVIENS a écrit:Je ne comprends pas le débat actuel qui vise soit à faire semblant de sauver le système en augmentant la durée de cotisation, soit à essayer de maintenir le système actuel, comme s'il était vertueux. Ces combats syndicaux ou politiques sont totalement ineptes. Ils viennent à considérer ce sujet comme UN point spécifique, alors que le sujet à mettre sur la table concerne notre rapport aux contributions, cotisations et impositions au sens large, avec un sujet plus général autour du pouvoir d'achat et de la prise en charge de nos aînés.
Je suis dans l'ensemble d'accord avec ton post, y compris la partie que je ne cite pas.
Si j'ai bien suivi (je vois ça de loin et m'intéresse de moins en moins à la politique), l'économie réalisée par la réforme est du même ordre de grandeur que les bénéfices de Total Energies cette année. Ce genre de comparaison est facile à tourner en ridicule : sur le plan rhétorique, elle rappelle les bons vieux slogans du FN sur le thème "2 millions de chômeurs, deux millions d'immigrés". Toutefois, elle donne peut-être un peu à réfléchir.
Il est évident que le système par répartition ne peut pas s'appuyer sur les mêmes bases avec un rapport de 1,5 cotisant pour un retraité (que l'on ne peut même pas accorder au pluriel...) qu'avec un rapport de 5. Les actifs ne peuvent plus financer les retraites, comment soutenir le contraire ?
Pour autant, ne pourrait-on pas imaginer une modification de la fiscalité ? Les inégalités de revenus explosent, la richesse se concentre. C'est un fait, non ? On a le droit de penser que ce n'est pas sain. Obliger des maçons à travailler jusqu'à 64 ans vs. garantir les bénéfices gigantesques de grandes entreprises ; un monde où il est évident que le choix est le deuxième n'est pas celui dans lequel j'ai envie de vivre.