par iamaseb » 12 Juil 2023, 14:32
C'est un petit peu plus compliqué que cela, quand même.
Les partis traditionnels, à commencer par le PS sont partis à l'aventure tout seul également, en se tapant les uns les autres, surtout la FI, espérant à court terme prendre le leadership plutôt que de changer la société.
Pourtant, leur bilan au pouvoir est catastrophique, d'autant plus si on l'analyse sous le prisme d'une gauche non capitaliste, qui cherche égalité, progrès, justice et sauvegarde de la planète avant la bonne santé des investissements.
Tant dans leur action passée que dans l'approche de la présidentielle, les partis historiques n'ont absolument pas joué le jeux d'une union. Et je dirai même ont failli à leur propre valeur (celle des discours, et même
des programmes).
C'est quand même la FI qui propose cette union à l'issu de la présidentielle.
Et aujourd'hui, pour les sénatoriales par exemple, c'est aussi le PS, PC, et EELV qui ont exclus FI des débats, avant accord donc, parce que en position de force sur cette élection.
Il me semble donc injuste, de faire porter ici à la seule FI l'échec qui se dessine actuellement, loin s'en faut.
Le problème de FI, de mon point de vue, qui partage sur le fond nombre d'éléments, c'est sa verticalité autour de JLM. Au lieu d'être un mouvement qui permet enfin de sortir des appareils politiques devenus contreproductif eu égard aux enjeux, et donc de sortir des divisions, le mouvement devient un énième porte étendard.
Cette fois-ci non pas autour d'un parti, d'un corporatisme et des carrières qui s'y jouent, mais autour d'un Jupiter bis.
C'est navrant. Je pense qu'en étant davantage démocratique, pluriels dans ses représentants, et en présentant un autre candidat que JLM dans l'élection présidentielle, FI se serait donner davantage de chance d'incarner réellement un élan populaire.
L'arbre est mort, impuissant mais lucides, nous regardons les feuilles tomber, les unes après les autres.