MassaliaLive.com

[scrouitch]

Dans le quartier de mon collège on a un gamin de 15 ans qui roule en BM et autres dans des voitures qu'il "loue", le quartier étant la plaque tournante du trafic de drogue de la ville...

Ça m'étonne d'ailleurs que ça n'ait pas pété dans ce quartier mais ya eu du tir de mortier dans un autre quartier. Ville moyenne de 30 000 habitants ravagée par la pauvreté.
Les parents sont soit absents soit dépassés soit complices ça dépend ya autant d'histoires que de gamins

Ceci dit les gamins de mon quartier c'est pas la colère qui les pousserait à participer aux émeutes mais paske c'est drôle et ça fait des chouettes vidéos tik tok... Et là c'est une question d'éducation et d'encadrement par des associations à qui malheureusement on retire les subventions pour des raison ms économiques. Et de moyens dans l'éducation et la formation... Mais bon...

Après je ne sais pas si envoyer le raid interpeller et mettre en joue avec un fusil ou une mitraillette un gamin de 14 ans est la solution...

Et pour finir la loi de 2017 est une énorme bêtise et je pense qu'on devrait mieux former les policiers à garder leur calme en situation de crise.

[gob]

Ils ne savent pas garder leur calme ?
Malgré 700 blessés ?
Dans d’autres pays ( et pas des dictatures), leur réaction aurait été autre, bien plus violente.

Sinon, les émeutiers auraient abattu par erreur un homme à son balcon à Cayenne en tirant à balle réelle sur des policiers.
Du coup, ils vont piller et brûler pour venger sa mort ou pas ?

Le plus grave, c’est que tout ça prépare l’arrivée de MLP au pouvoir.
Uniquement parce que le quidam moyen a peur.
Et c’est bien ça le plus grave.

[ruby]

Bon j’ai voulu aller faire les courses chez Leclerc à côté de chez moi
Fermeture : ils l’ont cramé

[Jester]

[gigi]

Pour sourire un peu, voilà un décérébré de moins sur la voie publique

[peezee]

Salauds de flics qui arrêtent un jeune des quartiers défavorisés juste parce qu'il est en train de piller une boutique de riches...

[gigi]

peezee, un jeune de quartier peut aussi légitimement arrêter une putain de racaille

[fourcroy]

Pas envie de participer au débat. Je donne ma procuration à Lo Provençau.

[scrouitch]

Ils ne savent pas garder leur calme ?
Malgré 700 blessés ?
Dans d’autres pays ( et pas des dictatures), leur réaction aurait été autre, bien plus violente.

Sinon, les émeutiers auraient abattu par erreur un homme à son balcon à Cayenne en tirant à balle réelle sur des policiers.
Du coup, ils vont piller et brûler pour venger sa mort ou pas ?

Le plus grave, c’est que tout ça prépare l’arrivée de MLP au pouvoir.
Uniquement parce que le quidam moyen a peur.
Et c’est bien ça le plus grave.

Je parlait du policier qui a tiré sur le gosse ou de celui qui a abattu un chien dans un parc soi disant car il était en danger... Ou de ceux qui m'ont charge lorsque j'étais dans un bar en lâchant des lacrymos en marge des manifs contre les retraites...

Pour le reste oui malheureusement ça fait le bonheur de marine...

[peezee]

Ok donc ça va être le ping pong de longue, toute façon y'a pas grand chose à "débattre" ici, juste un constat : d'un côté une minorité de flics qui se comportent comme d'immenses connards (sur fond de racisme parfois), de l'autre une minorité de jeunes voyous qui profitent de la moindre occasion pour casser brûler piller - et il y aura toujours du monde pour les défendre, les uns et les autres.

J'apprends que deux flics en civil se sont fait lyncher hier soir à Marseille, accusation de "tentative de meurtre" sur leur compte.

Et qu'une maternelle et un collège ont été brûlés hier nuit également. En lien avec la mort de Nahel, bien entendu.

En effet y'en a une qui se frotte les mains, plus que 3 ans 1/2 et autant d'émeutes pillages (un petit acte terroriste aussi, tant qu'à y être) à attendre et ça va être bon pour elle.

[scrouitch]

Attention je ne dédouane pas les débiles qui profitent de ce fait divers pour casser tout ce qui bouge car ça fera bien sur tik tok et que ça occupe leur soirée...

Ceci dit ça interroge sur le pouvoir de nuisance terrible et déjà constatée à de multiples reprises (harcèlement and CO) de ces fameux RS... Et le niveau de débilité de certains...

[fourcroy]

Un article de La Croix, loin des anathèmes et sans grand espoir.

Spoiler: montrer

« Vous appelez ça des émeutes urbaines, moi je pense qu’il s’agit plutôt d’une révolte sociale. » L’homme qui s’exprime ainsi mesure ses propos. Éducateur de rue au moment des émeutes de 2005, les plus importantes connues en France, Mohamed Mechmache a créé dans la foulée le collectif « AC-Lefeu » (Association collectif liberté égalité fraternité ensemble unis) puis l’association « Pas sans nous », toujours pour porter la parole des habitants des quartiers.

Pour lui, au-delà de la dégradation des relations entre la population et la police, « il y a eu depuis 2005 quelques avancées, mais aussi une intensification des problèmes qui existaient déjà et l’émergence de nouvelles difficultés ».

Certes, depuis lors, beaucoup d’argent a été insufflé dans les quartiers prioritaires. Lancé en 2004, le premier programme de rénovation urbaine représentait déjà 48 milliards d’euros quand le second, qui courait de 2014 à 2020, pesait 45 à 50 autres milliards supplémentaires. Et, dans les communes où ces rénovations ont eu lieu, « les quartiers ont énormément évolué, il y a eu de nouveaux logements, de nouvelles écoles, de nouveaux équipements publics, estime Catherine Arenou, maire LR de Chanteloup-les-Vignes. Chez moi, le quartier a changé d’allure, et il y a plus de fierté à y habiter ».

De même le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les quartiers prioritaires « est évidemment une bonne chose ». Tout comme, pour ce qui est de la région parisienne, l’intensification des transports en commun décidé dans le cadre du Grand Paris.

Pour autant, non seulement les grands chantiers n’ont pas profité autant à tous les quartiers, mais surtout, « si le bâti a son importance, il ne règle pas tout », résume Mohamed Mechmache. « Certes il y a eu des avancées, mais pendant ce temps-là, il ne faut pas oublier que beaucoup d’autres politiques régaliennes ont reculé, précise Philippe Rio, le maire PCF de Grigny (Essonne). Chez moi, par exemple, on m’a construit des écoles, tant mieux, mais les moyens de l’éducation, pour remplacer les profs absents par exemple, ont reflué. On m’a aussi ôté le commissariat, et l’accès à la santé est devenu une catastrophe. »

La dématérialisation croissante des démarches pour avoir accès aux services publics vient encore accentuer les difficultés dans des quartiers où l’illettrisme comme les difficultés d’accès au numérique sont bien supérieurs à la moyenne.

À cela s’ajoutent que les quartiers prioritaires, sur lesquels se concentrent souvent l’habitat social, abritent par nature les populations les plus fragilisées qui soient. « On le sait peu mais beaucoup de familles connaissent un parcours qui leur permet de sortir de nos quartiers et elles sont alors remplacées par d’autres familles modestes, reprend Catherine Arenou. Mais ce que je constate, c’est que la population de 2023 n’est pas la même que celle de 2005 : elle est de plus en plus pauvre. Avant, on avait encore un peu d’ascension sociale. Désormais je vois que les fils vivent moins bien que les pères. »

« En 2005, on parlait déjà d’extrême pauvreté, poursuit Philippe Rio. Mais le Covid est venu aggraver encore les choses et l’inflation a encore rajouté une couche. Dans le quartier de la Grande Borne, la régularisation des charges peut représenter un mois de loyer aujourd’hui. »
Résultat : « Les Restos du cœur ont fait + 30 % pendant le Covid, puis ça a diminué de 10 % et depuis le début de l’année, l’augmentation est à nouveau de 30 %. » Et le maire de raconter que « récemment, pendant une de mes visites aux habitants, un gamin de CM1 m’a demandé à l’oreille si je pouvais lui donner 2 € pour aider sa famille. On en est là ».

Le fait est que ces quartiers ne semblent pas concernés par la baisse du chômage. « Il y a sans doute un problème d’employabilité pour certains, mais aussi bien ceux qui ont un diplôme que ceux qui n’en ont pas n’accèdent pas facilement à l’emploi, ou alors à des emplois dont personne ne veut », analyse Fouad Ben Ahmed, adjoint à la maire de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et fondateur du collectif Plus sans ascenseurs. Du coup, beaucoup créent leur activité et deviennent autoentrepreneurs ou chauffeurs Uber. »
« Ce qui a changé depuis 2005, complète Philippe Rio, c’est que même ceux qui travaillent ne s’en sortent plus. Et les enfants assistent à ça, à l’incapacité de leurs parents, qui pourtant ont joué le jeu du travail, de remplir le frigo. Ils ont alors l’impression d’une relégation absolue. »

Dans ce contexte, reprend Fouad Ben Ahmed, « il n’est pas étonnant que les jeunes se détournent de l’école et se disent qu’il vaut mieux être influenceur que livreur ». D’autres peuvent succomber aux sirènes de la délinquance.
Beaucoup peuvent aussi s’enfermer dans une bulle virtuelle. « Aujourd’hui, beaucoup plus qu’en 2005, dans la rue, dans les transports, dans les maisons, tout le monde est replié sur son écran et les communications se gèrent sur les réseaux sociaux, estime Yazid Kherfi, fondateur de Médiation Nomade, qui intervient au pied des immeubles. Cela rend beaucoup plus difficile la possibilité d’un vivre-ensemble. D’autant plus que beaucoup ont l’impression que quoi qu’ils fassent, on ne les aime pas. »

« Ils se sentent pris dans une espèce de discours globalisateur où ils sont assignés à une identité ethno-raciale ou religieuse », confirme Amar Henni, éducateur devenu formateur de travailleurs sociaux. Depuis les attentats, ajoute Yazid Kherfi, « le discours sur l’islam est devenu systématiquement négatif, avec les thématiques du grand remplacement et les stigmatisations liées au voile. Il y a le sentiment que la laïcité n’existe que pour les autres et que les musulmans ne peuvent plus pratiquer leur religion tranquillement. De sorte que le repli se radicalise et se développe une sorte de “eux”, les “Blancs”, et “nous”, les habitants des cités, comme si on ne pouvait plus vivre ensemble. »

« Alors qu’en 2005, on pouvait encore croire à un rêve d’unité nationale, reprend Amar Henni, désormais ce qui m’inquiète, c’est qu’on semble basculer vers une sorte d’irréconciliation nationale. »

[squall]

[squall]

[gigi]

Marseille est l’épicentre des émeutes ce soir. Une grande partie du centre ville est pillé. Incroyable que le gouvernement tergiverse à déclarer l’état d’urgence.

[prtdr]

Parce que le gouvernement attend (ou pas, de préférence pour eviter cet état) pire sans doute et ne se limite pas qu'à la situation marseillaise et/ou de certains territoires où c'est très tendu pour aller dans cette direction gigi.

[gigi]

pretender, pire c’est compliqué dans plusieurs villes depuis hier. La loi sur l’état d’urgence est très flexible, pouvant être notamment localisée géographiquement, limité à certaines activités ect.
A minima le couvre-feu aurait dû être instauré pour faciliter le travail des flics.

[alexduke]

"forces de maintient de l'ordres supplémentaires", qui si elles finissent pas employer un peu plus la force seront condamnées par la NUPES qui ne parlera que de violence policières contre de pauvres jeunes gens en détresses et qui font juste part de leur détresses lol
"couvre feu ou état d'urgence" qui seront condamnés par la NUPES qui parlera très vite de dictature

L'histoire est tellement prévisible

[Dragan]

[gob]

Je regardais les photos de Marseille sur la Provence.
Puis je suis allé voir les commentaires.
Édifiant car toutes les réactions vont dans le même sens: plus de sécurité, que font la police et l’armée …

J’en connais une qui se frotte les mains.