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Voici la traduction en français de l'article du Corriere dello Sport intitulé :
« Benatia exclusif : De Zerbi et les appels nocturnes sur Marseille. La Roma, Totti, Massara et cette fois où… »
Publié le 26 septembre 2025 par Chiara Zucchelli.
Medhi Benatia, ancien défenseur de l’Udinese, de la Roma, du Bayern Munich et de la Juventus, est aujourd’hui un dirigeant surprenant de l’Olympique de Marseille. Il se décrit comme quelqu’un qui dit toujours ce qu’il pense : « C’est mon principal défaut. »
Après avoir mis fin à sa carrière en décembre 2021, il semblait destiné à devenir agent. Mais il y a deux ans, l’OM l’a appelé et il a accepté immédiatement. D’abord conseiller, il est devenu directeur sportif en janvier. Mais le terme « directeur sportif » est réducteur : dans le documentaire du club, on le voit constamment en interaction avec l’entraîneur et les joueurs.
Benatia travaille de 9h à 19h, surveille tout : alimentation, poids, kilomètres parcourus, type d’entraînement, et même les origines familiales et scolaires des jeunes du centre de formation. Il affirme : « Je sais faire une chose dans la vie : m’occuper de football. »
Sur Roberto De Zerbi, il confie : « On parle souvent jusqu’à deux heures du matin, en visioconférence, car il veut voir les gens en face. »
Concernant les entraîneurs envisagés pour l’OM, il révèle : « On avait un accord avec Fonseca, mais après une défaite contre l’Atalanta, il a annulé. Le 13 juin, il est devenu entraîneur du Milan. On a alors pensé à Conceição, mais quand on a su que De Zerbi était disponible, on s’est dit avec le président Longoria : “Merde… tentons le coup.” »
De Zerbi a accepté rapidement : « J’étais à Dubaï, je lui ai proposé un petit-déjeuner à Milan. Il a préféré parler longuement au téléphone et a demandé à inclure Longoria. Il était déjà convaincu par notre projet. »
Benatia décrit De Zerbi comme passionné, unique, avec des traits de Guardiola : « Il respire football et vie, dans cet ordre. »
Sur la victoire contre le PSG : « Ils ont dépensé un milliard. Si un jour ils flanchent, l’OM doit être prêt. »
Il évoque aussi son style de gestion : « Si un joueur faisait une interview comme moi à l’époque, je chercherais à comprendre. Mais aucun joueur ne pourra dire que je l’ai trahi. »
Exemple : en mars, il a informé Luis Henrique qu’il devait le vendre, mais lui a demandé de jouer à fond pour qualifier le club en Ligue des Champions.
Sur Allegri, il dit : « Je l’apprécie, mais il m’a promis du temps de jeu malgré le retour de Bonucci. Résultat : cinq matchs, zéro minute. »
Il parle aussi de Rabiot et d’un incident dans le vestiaire : « On a tenté de gérer discrètement, mais certaines attitudes n’étaient pas acceptables. On exige du sérieux ici. »
Sur Dembélé et le Ballon d’Or : « Il le mérite. Je veux gagner sur le terrain, peu importe qui est le meilleur. »
Il décrit Marseille comme une ville passionnée : « Les gens vivent pour l’OM. Certains préfèrent acheter une tenue du club pour leur enfant plutôt que manger. »
Sur le pouvoir évoqué par De Zerbi (allusion à Al-Khelaïfi) : « Il existe, mais on ne peut le contrôler. Ce qu’on peut contrôler, c’est notre travail. »
Il cite dans le documentaire : « Amor vincit omnia » (L’amour triomphe de tout), et parle de son attachement à Rome : « Il y a des lieux, des couleurs, des odeurs qui restent en toi. Rome est comme ça. Marseille aussi. »
Il évoque Sabatini et Massara, avec qui il a gardé de bonnes relations, et félicite ce dernier pour son arrivée à la Roma.
Enfin, sur la Serie A : « Ce qui m’inquiète, c’est le manque de talent. Avant, l’Italie était intouchable. Aujourd’hui, la France a au moins quatre équipes nationales meilleures. »
Et oui, il voulait Koné : « Il était au Borussia, mais trop cher pour nous. La Roma a bien joué le coup. »