
La formule, éloquente, est signée André-Pierre Gignac : interrogé dans la foulée du match que vient de remporter l’OM, l’avant-centre olympien, auteur euphorique du but de la victoire, invoque « la chance du premier ».
La formule, éloquente, est signée André-Pierre Gignac : interrogé dans la foulée du match que vient de remporter l’OM, l’avant-centre olympien, auteur euphorique du but de la victoire, invoque « la chance du premier ».
Tous les médias l’avaient décrété : ce match face à Saint-Etienne serait le premier grand test pour l’OM version El Loco. Et on peut dire que les Olympiens l’ont passé de façon convaincante, surtout au vu de la première période. Ils ont en effet paru plus émoussés en seconde, laissant les Verts prendre quelques libertés dans le jeu. Mais l’OM est leader avec deux points d’avance sur son dauphin girondin et avec un goal-average de + 14. Alors, que demande le peuple ?
Les mauvaises années, une rencontre OM/Saint-Etienne, c’est le sommet pour les quinquagénaires et plus si affinités. Un match qui sent bon le catalogue de Manufrance et la culture ouvrière de la fin des Trente Glorieuses, la rivalité entre la province où il fait beau et celle on l’on se pèle le jonc les trois quarts de l’année, un match entre le kir et le Ricard, entre la commémoration d’une défaite sur les Champs-Élysées et celle d’une victoire sur la Canebière, l’une remontant aux Calendes grecques, l’autre à celle où Bernard Tapie n’avait pas l’air d’être le grand-père aigri de Belmondo. On ne va pas cracher dans la soupe, on a aimé, mais faut avouer, c’était un truc de has been.
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Non, vous ne rêvez pas et ce ne sont les joueurs de l’Atlético ou de Chelsea qui ont pris la place de ceux de l’OM ce soir, mais l’équipe s’est enfin mise à bosser avec un entraîneur qui connait beaucoup de choses sur le football, et pas seulement le tennis-ballon. Durant le match, on ne s’est pas ennuyé une seule minute, et même le léger coup de mou de l’escouade marseillaise en fin de rencontre est nettement excusable. L’OM, qui avait déjà pris un rythme de trois ou quatre buts marqués par match, s’est offert cette fois-ci, une victoire 5-0 à l’extérieur face à Reims, laquelle s’avère être également la cinquième de rang en Ligue 1. De quoi savourer un peu et sabrer le Champagne !
Le moral – et le Morel – au beau fixe, c’est un OM leader du championnat qui se déplace à Reims. Comme dirait Mbia, on fera les comptes à la 38e journée. Mais perdre une affiche qui sent si bon la Coupe des Villes de Foires, ça la foutrait mal.
Rennes était a priori la plus forte équipe proposée au menu de l’OM depuis le début du championnat. Un effectif intéressant, talentueux devant et expérimenté derrière, un entraîneur compétent, qui connaît Bielsa pour l’avoir affronté en Liga et qui, pour sa deuxième année de présence au club, doit commencer à viser le premier tiers du tableau. Au bilan, nouvelle large victoire marseillaise, davantage marquée du sceau du réalisme offensif et défensif que de celui de l’emprise technique et tactique sur le match.
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L’OM prend provisoirement la tête du championnat. André-Pierre Gignac celle du classement des buteurs. En plein soleil, dans une superbe ambiance, avec un entraîneur de classe mondiale sur le banc et des leaders qui montent en puissance. Le tout, alors que la marge de progression collective et individuelle reste importante. On ne voudrait pas porter la poisse, mais la situation n’est pas désagréable.
C’est la folie furieuse : une troisième victoire olympienne de suite, une efficacité offensive au beau fixe et une agréable deuxième place au classement. Mouais. Sauf qu’en venant à bout du cadavérique Évian Thonon Gaillard, l’OM n’a fait que le job qu’on attend normalement de lui, et qu’il avait perdu l’habitude d’assurer. Et si l’effet Bielsa consistait simplement à remettre les pendules à l’heure ?