Il y a du caractère dans le staff et le vestiaire de l’OM, et cela se ressent logiquement quand la frustration d’une défaite et d’une prestation manquée est au rendez-vous. L’adrénaline d’un premier match, la chaleur d'un soir d'été, la tension nerveuse d’une défaite, des tauliers sans filtre qui préfèrent dire les termes plutôt que se taire, et quelques attitudes qui ont déplu: le cocktail a laissé place à des frictions dans le vestiaire, selon nos informations.
Beaucoup de témoins racontent à RMC Sport une ambiance très tendue vendredi soir, et des joueurs enragés d'avoir montré ce visage, à onze contre dix et après les belles promesses de l'intersaison.
Au-delà d'un coup de gueule de Roberto De Zerbi, qui a rappelé à son groupe que les valeurs d'humilité et de don de soi sont non négociables avec lui et quand on joue pour l'OM, chaque leader ou presque a haussé le ton. Geronimo Rulli, Léo Balerdi, et Pierre-Emile Hojbjerg ont crié fort, en espagnol, en anglais ou en français: "On n'a pas le droit de faire ce match", "Faut se bouger", "On ne respecte pas tout ce qu'on a mis en place".
Altercation entre Rabiot et Rowe
"RDZ" a d'ailleurs laissé les joueurs s'écharper et se dire certaines vérités pour crever l'abcès. Avant de prendre la parole dans un second temps et aussi avec fermeté. C'est au moment du discours du coach italien accompagné du directeur du foot Medhi Benatia que le calme est revenu, après une vraie période de secousses.
Au cœur des tensions, un joueur en a pris pour son grade, ou s'est senti visé par les critiques: Jonathan Rowe. L'ailier anglais s'est retrouvé au cœur de la mêlée, dans un état second, rétorquant en anglais qu'il n'acceptait pas d'être accusé de ne pas avoir fait suffisamment d'efforts.
La tension était maximale quand Rowe et Rabiot se sont rapproché et frictionné verbalement, sans en venir aux mains assurent plusieurs sources. Un épisode qui pourrait avoir des conséquences tout de même sur l'avenir de Rowe, souvent cité comme l'Olympien le plus susceptible d'être vendu en cette fin de mercato. L'ambiance était donc pesante et morose dans l'avion du retour.
A froid, ce samedi, le groupe olympien assume ce coup de chaud et veut y voir le signe d'un vestiaire qui ne supporte pas la défaite. La suite dira si ces frictions sont inquiétantes si tôt dans la saison ou si elles engendreront une prise de conscience immédiate.
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